Deux explosions qui ont secoué Tripoli au Liban ont fait au moins 27 morts et près de 352 blessés, selon le ministère de la Santé.
Deux voitures piégées ont explosé au même instant près de deux mosquées de la plus grande ville sunnite du nord du Liban.
Ce double attentat survient une semaine après un attentat sanglant dans la banlieue chiite de Beyrouth, un fief du Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais combattant aux côtés du régime syrien.
La première explosion s’est produite dans le centre, non loin également de la maison du Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui ne se trouvait pas dans la ville. La seconde a eu lieu près du port, à côté du domicile de l’ancien chef de la police Achraf Rifi.
Tripoli est régulièrement le théâtre d’affrontements entre la communauté sunnite, qui soutient en majorité la rébellion syrienne et la communauté alaouite, plutôt favorable au régime de Bachar Al-Assad.
Le général Jean Kahwaji, le chef de l’armée libanaise, avait affirmé mercredi que ses troupes étaient engagées dans une « guerre totale » contre le terrorisme qui tente, selon lui, de « provoquer une dissension confessionnelle » dans le pays.