Il y a 15 ans suite à une ablation partielle de la thyroïde, Annick est placée sous Levothyrox - un comprimé de 75 micro grammes par jour- sans jamais avoir rencontré de problème. Mais voilà il y a 7 mois environ, la mamie dynamique se plaint de crampes aux jambes, voit ses cheveux tomber, ses doigts de pieds se crisper jusqu’à se tordre, et ses ongles se casser facilement. " Je me suis dit vu mon âge que je commençais à avoir de l’arthrose". Pourtant, Annick a une bonne hygiène de vie, marche 1h30 par jour, fait du vélo et "là tout d’un coup a mal partout".
C’est en écoutant la radio que l’octogénaire s’aperçoit que les maux dont elle souffre depuis quelques mois correspondent à ceux décrits par les personnes souffrant du changement de formule du Levothyrox. "Le pharmacien ne m’a pas prévenue. Il m’a juste dit que c’était la boîte qui changeait". Annick entreprend alors de comparer les notices d’une ancienne boîte avec la nouvelle.
Le retour à l'ancienne formule se fait attendre
Si le principe actif n’a effectivement pas changé, deux excipients ont été ajoutés : l'acide citrique anhydre et le Mannitol. Les deux excipients sont jugés sans effets secondaires importants mais ajoutés à la lévothyroxine auraient pu modifier la stabilité du médicament, concède aujourd’hui l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).
Une modification réalisée par le laboratoire Merk à la demande de l’Agence "afin de garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament" à compter de la fin du mois de mars 2017, indique-t-elle dans un communiqué. 6 mois plus tard, 9.000 signalements d’effets indésirables et une cinquantaine de plaintes pour "mise en danger" ont été déposées au niveau national.
Annick regrette qu’aucun de nos députés ou sénateurs ne se soit exprimé sur la question ni qu’aucune action collective n’ait vu le jour sur le département alors que des milliers de personnes sous Levothyrox à La Réunion sont touchés. Autre regret, l’attitude de son pharmacien qui l’a "trompée en ne lui révélant pas le changement de formule".
Les prochaines analyses d’Annick sont prévues pour la fin du mois d’octobre. En attendant, elle espère pouvoir se procurer rapidement l’Euthyrox promis par la ministre de la Santé. L’ancienne formule du Levothyrox normalement disponible temporairement et en très petite quantité depuis le 2 octobre, se fait déjà attendre dans notre île. Le médicament sera prescrit uniquement aux patients "qui n'ont pas d'alternative" munis d'une ordonnance de leur médecin postérieure au 14 septembre.
* Prénom d’emprunt
C’est en écoutant la radio que l’octogénaire s’aperçoit que les maux dont elle souffre depuis quelques mois correspondent à ceux décrits par les personnes souffrant du changement de formule du Levothyrox. "Le pharmacien ne m’a pas prévenue. Il m’a juste dit que c’était la boîte qui changeait". Annick entreprend alors de comparer les notices d’une ancienne boîte avec la nouvelle.
Le retour à l'ancienne formule se fait attendre
Si le principe actif n’a effectivement pas changé, deux excipients ont été ajoutés : l'acide citrique anhydre et le Mannitol. Les deux excipients sont jugés sans effets secondaires importants mais ajoutés à la lévothyroxine auraient pu modifier la stabilité du médicament, concède aujourd’hui l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).
Une modification réalisée par le laboratoire Merk à la demande de l’Agence "afin de garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament" à compter de la fin du mois de mars 2017, indique-t-elle dans un communiqué. 6 mois plus tard, 9.000 signalements d’effets indésirables et une cinquantaine de plaintes pour "mise en danger" ont été déposées au niveau national.
Annick regrette qu’aucun de nos députés ou sénateurs ne se soit exprimé sur la question ni qu’aucune action collective n’ait vu le jour sur le département alors que des milliers de personnes sous Levothyrox à La Réunion sont touchés. Autre regret, l’attitude de son pharmacien qui l’a "trompée en ne lui révélant pas le changement de formule".
Les prochaines analyses d’Annick sont prévues pour la fin du mois d’octobre. En attendant, elle espère pouvoir se procurer rapidement l’Euthyrox promis par la ministre de la Santé. L’ancienne formule du Levothyrox normalement disponible temporairement et en très petite quantité depuis le 2 octobre, se fait déjà attendre dans notre île. Le médicament sera prescrit uniquement aux patients "qui n'ont pas d'alternative" munis d'une ordonnance de leur médecin postérieure au 14 septembre.
* Prénom d’emprunt