Après plus de dix ans de lutte contre la leucose bovine à La Réunion, cette dernière a connu une avancée phénoménale ce vendredi. La Cour d’Appel de Saint-Denis a rendu un arrêt condamnant la Sicalait et la reconnaissant comme responsable de la contamination d’un élevage, comme le révèle la presse locale. La décision a été rendue le 30 octobre dernier mais vient tout juste d’être rendue publique.
Il a enfin été reconnu que 30 des 41 bovins vendus par la Sicalait à l’éleveur Joseph Payet entre 1997 et 2000 étaient séropositifs au regard de la leucose bovine. Ces génisses lui ont été vendues avec un certificat de bon état général, mais n’avaient fait l’objet d’aucun dépistage de leucose. Or, selon la Cour d’Appel, « la Sicalait n’ignorait pas que depuis 1988, sévissait la leucose bovine à La Réunion ».
L’éleveur du Petit-Tampon a très vite été victime d’une baisse de sa production de lait, de décès inexpliqués ou encore d’une baisse de la fécondité. De multiples conséquences qui ont contraint Joseph Payet à cesser son activité en 2003. Cinq ans plus tard, en 2008, l’éleveur a décidé d’entamer une procédure judiciaire.
C’est donc seulement 11 ans plus tard que l’éleveur tamponnais obtient enfin gain de cause.
Cet arrêt devrait ouvrir la voie pour d’autres éleveurs ruinés mais la Sicalait devrait se pourvoir en cassation, toujours selon la presse locale.