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Lettre ouverte du collectif Voix libre

Monsieur le Secrétaire d’Etat aux Outre-Mer, Monsieur le Préfet, Madame la Directrice Générale de l’ARS. Nous, Soignants de terrain, Médecins de ville, Peuple de La Réunion, nous venons vers vous pour partager la situation sanitaire à la Réunion et les réponses que nous devons collectivement apporter pour y faire face. Je vous le dis avec […]

Ecrit par N.P – le mardi 03 août 2021 à 16H07
Monsieur le Secrétaire d’Etat aux Outre-Mer,
Monsieur le Préfet,
Madame la Directrice Générale de l’ARS.

Nous, Soignants de terrain, Médecins de ville, Peuple de La Réunion, nous venons vers vous pour partager la situation sanitaire à la Réunion et les réponses que nous devons collectivement apporter pour y faire face.

Je vous le dis avec beaucoup de gravité : la situation est aujourd’hui très inquiétante et elle nous oblige, elle vous oblige, en termes de renforcement des mesures de gestion de l’épidémie, à délaisser vos considérations habituelles et à venir au secours de la population, de nos hôpitaux et de nos soignants, ne serait-ce que par compassion…

Nous sommes donc confrontés à une croissance exponentielle épidémique sans précédent à la Réunion, qui voit notre taux d’incidence et notre taux de positivité grimper fortement . Mesdames et messieurs les décideurs, je vous le dis clairement, sans doute brutalement même, cette forte dégradation, à relier à la diffusion désormais importante du variant Delta, est annonciatrice d’un emballement épidémique que nous n’avons jamais connu jusqu’à maintenant.
La situation actuelle a d’ores et déjà engendré une pression hospitalière très forte sur la réanimation et la médecine. Les équipes médico-soignantes, déjà usées par leur mobilisation incessante depuis le début, nous ont lancé un cri d’alerte que vous avez entendu tout comme moi.
Tout cela est une réalité, une réalité à mettre en rapport avec une couverture vaccinale qui accuse encore à la Réunion un net retard et qui ne peut donc apporter à court terme une réponse à notre situation sanitaire actuelle très dégradée et des moyens dont l’insuffisance, au bout de 1 an et demi de crise, fait toujours peine à voir, dans un contexte où les pressions de toutes sortes s’accroissent encore sur ceux qui ont dévoué leur vie au soin des autres.
Depuis le début de cette crise, la médecine libérale a été écartée des soins à la population, les patients délibérément abandonnés à leur triste sort, avec une boite de Doliprane et des consignes d’appeler le 15 quand ils étouffaient.
Jusqu’à l’heure cette situation perdure! Jusqu’à l’heure, les patients repérés par la cellule de contact tracing de l’ARS ont toujours pour seule et unique consigne de s’isoler. Jusqu’à l’heure, à aucun moment, il ne leur est indiqué qu’ils doivent absolument consulter!
Les arrêts de travail générés par les Caisses sont un autre obstacle insidieux à ce que ces patients Covid positifs consultent, puisque la cellule de contact tracing leur dit  » ce n’est pas la peine, on s’occupe de tout « . Et comme les résultats des tests positifs des barnums ou des tests non prescrits par les médecins ne sont pas remontés aux médecins, dans la très grande majorité des cas, les médecins traitants ignorent l’état de positivité de leurs patients. Mr le Secrétaire d’Etat, vous devez être informé de cette situation, que les médecins dénoncent en vain depuis des mois à leurs autorités.
Patients, vous devez savoir que vous auriez dû être pris en charge, respectueusement, et dès le 1er jour, et non abandonnés à vos angoisses et terreurs, surtout quand vous aviez des facteurs de risques, ne serait-ce que par simple humanité. Vous devez savoir que c’est  » la doctrine  » qui a conduit tant de vos proches en réanimation, car vos médecins ont été apeurés, pris en otage eux aussi, on leur a interdit de prescrire des molécules anciennes, peu coûteuses, inoffensives, sous prétexte qu’elles n’avaient pas fait la preuve de leur efficacité, alors que ces molécules avaient été et continuent d’être utilisées dans le monde entier y compris en Europe.
Devons-nous ici parler de la toxicité du remdésevir, indiqué aux dépens de ces autres molécules, qui après avoir été acheté massivement par l’Union Européenne, a été abandonné – mais néanmoins distribué malgré tout généreusement aux hôpitaux, avec incitation forte à l’utiliser, en toute
connaissance de sa toxicité ?
Cette situation d’abandon des soins en ville est amenée à se répéter, Mr le Secrétaire d’Etat, aux Outre-Mer. Or, il existe des solutions, la première d’entre elle étant de placer la médecine de ville comme rempart de l’hôpital, à la fois pour protéger notre population, et pour soutenir l’effort de nos collègues soignants. Non, la vaccination n’est pas la seule solution ! Prendre en charge les patients dès le départ, libérer la prescription de molécules dont le reste du monde, l’Inde en particulier , mais pas seulement, a montré qu’une distribution massive d’ivermectine écrasait la courbe épidémique en l’espace de quinze jours.

Les peuples d’Outre-Mer vous observent, Mr le Secrétaire d’Etat. Aurez-vous le courage d’une décision dérogatoire, compte tenu de nos fragilités structurelles et de notre éloignement de la métropole, au minimum compassionnelle, pour nos populations qui vont payer sinon le prix du dogmatisme, plutôt que celui d’une décision courageuse et éclairée ?
Mr le Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer, nous reprenons ici les paroles du préfet :  » Mesdames et messieurs, il apparaît clairement que notre insuffisante immunité et notre isolement expose le territoire à des risques d’hospitalisations graves, voire de décès, entraînant la saturation de nos capacités hospitalières, si aucune mesure de freinage d’urgence ne vient entraver la progression de la courbe épidémique.  »
La pédale de frein s’appelle l’ivermectine, pour reprendre la comparaison de Mme la Directrice de l’ARS. Crier par la fenêtre ne suffit pas. Il faut une action, courageuse engagée et décisive, à même de protéger notre population et notre économie. Nous avons conscience, Mr le Secrétaire d’Etat, des difficultés que ces nouvelles mesures vont faire peser sur vos épaules. Mais il vous faut avoir conscience que nous sommes aujourd’hui à un
tournant pour notre santé et pour notre territoire.
Vous ne pouvez pas ne pas regarder en face la gravité de la situation sanitaire à laquelle nous sommes confrontés, ni même en détourner le regard. Il faut que chacune et chacun d’entre nous agisse en responsabilité dans ses fonctions, comme au regard de son éthique propre. Oui, il nous faut agir en responsabilité, cette responsabilité qui est le premier corollaire de la liberté.
Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser l’épidémie se poursuivre, au risque de devoir choisir entre tel ou tel patient au moment de son admission à l’hôpital, au risque de devoir déprogrammer des interventions alors qu’elles s’avéraient vitales. Nous vous demandons donc de réagir maintenant. C’est maintenant qu’il faut permettre aux médecins de ville de soigner librement, c’est maintenant qu’il faut, à titre dérogatoire et compte tenu de l’urgence sanitaire, tenter d’épargner des vies – et nos hôpitaux.
C’est maintenant qu’il faut permettre le remboursement hors AMM de l’Ivermectine car nos populations sont défavorisées, notre économie à l’arrêt et comme toujours, ce sont les plus fragiles qui paieront le plus lourd tribut à la maladie.
Mr le Secrétaire d’Etat, à l’heure où l’Institut Pasteur reconnaît l’efficacité de l’Ivermectine sur les cobayes, alors que le reste du monde – comme l’Inde, et je vous renvoie simplement à la comparaison entre ces deux états indiens, confrontés comme nous au variant Delta : le Tamil Nadu, 68 millions d’habitants, qui a refusé ce traitement, et l’Uttar Pradesh, 204 millions d’habitants, qui a distribué massivement l’ivermectine. Tous deux avec 35 000 cas par jour au pic et à l’arrivée, une vague 3 fois plus forte et deux fois plus longue, pour l’état qui a refusé ce traitement : le Tamil Nadu. 
Les exemples sont légion, vous les trouverez en lien ci dessous. Il est à noter qu’en Europe, la Slovaquie, la Tchéquie et la Bulgarie l’ont officiellement adoptée.  La molécule est peu coûteuse, son profil bénéfices-risques en faveur d’une efficacité réelle, avec une diminution d’au moins 80 % sur le passage aux formes graves.  Alors, qu’attendons-nous ? Qu’attendez-vous ?  
Vous savez fort bien que les données acquises de la science penchent en la faveur d’un traitement tout autant préventif que curatif, si celui-ci est donné au tout début de la maladie. A l’heure où les peuples sont dans la rue, où les populations d’Outre-Mer vous observent, Mr le Secrétaire d’Etat, faites-nous la démonstration que cet Etat se soucie des Siens – le peuple qu’il représente – et que vous aurez tout tenté, y compris un geste courageux et honorable !  

Bien respectueusement,
Le Collectif Voix Libre 

 

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