
Le service communication de l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion a envoyé un document intitulé "Lettre ouverte des étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion". Un texte qui revient sur la polémique entre l'ILOI et l'ESA (lire : Les étudiants de dernière année de l'ILOI sans diplôme ) et charge Alain Séraphine, le président de l'Institut de l'Image de l'Océan Indien. Voici ce texte en intégralité:
"Depuis quelques mois, on entend dire que les stagiaires de l’ILOI sont dans l’incertitude de pouvoir prétendre à un DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques), comme il le leur avait été annoncé lors de leur inscription dans ce centre de formation professionnelle. Malheureusement, les différents points soulevés par Mr Alain Séraphine, ancien directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de La Réunion et créateur de l’ILOI, manquent d’exactitude et introduisent de nombreuses confusions qu’il est en notre devoir d’étudiants et de jeunes citoyens d’éclaircir.
En effet, bien qu’une convention ait été signée entre l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de La Réunion (ancienne Ecole Supérieure d’Art de La Réunion) et l’ILOI en 2009, elle n’a jamais été mise en application dans les faits. Jamais la pédagogie de l’ILOI ne s’est rapprochée de celle d’une école d’art et jamais aucun stagiaire de l’ILOI (car ils sont bien des stagiaires rémunérés et non des étudiants de l’enseignement supérieur, comme il l’est faussement dit dans l’article du 19 juin) n’a fréquenté les cours et les ateliers de l’ESBAR ou de l’ESAR. D’après Maître Akhoun (l’avocat de Mr Alain Séraphine) : "Depuis des années, il y a un suivi (par l’ILOI et l’ESAR) de ces étudiants, c’est inadmissible que, sous prétexte d’un changement de statut ou de direction, on puisse tenir des propos pareils". Ceci est un flagrant délit de mensonge : en tant qu’étudiants, nous pouvons certifier qu’aucun stagiaire de l’ILOI n’a jamais partagé notre maquette pédagogique.
A compétences égales, c’est donc une erreur très grossière de considérer que les étudiants de l’école d’art et les stagiaires de l’ILOI disposent du même profil, du même enseignement et des mêmes objectifs. En effet, il est important de rappeler qu’une école d’art enseigne la mise en oeuvre d’une recherche artistique et d’une réflexion théorique sur l’art, pendant un cursus de trois ou cinq ans. C’est en vertu de cet encadrement spécifique et des objectifs pédagogiques qui lui sont liés que seules les écoles d’art sont légalement et légitimement en droit de délivrer des diplômes nationaux dans le champ des arts plastiques.
Dans une telle situation Mr Alain Séraphine, signataire de la convention ESBAR/ILOI en 2009 en tant que directeur de l’ESBAR (alors même qu’il était Président de l’ILOI), persiste : "l’ESAR doit réunir un jury et convoquer les élèves". Maître Akhoun demande la condamnation de l’Ecole Supérieure d’Art à faire passer l’examen, sans pour autant prendre en considération la justesse de sa proposition, les lois de l’enseignement supérieur et les statuts même qui gouvernent les établissements publics.
Il n’existe que deux façons d’accéder à une école d’art et aux diplômes nationaux en art, ce que l’ILOI, par omission plus ou moins volontaire, n’a pas communiqué à ses stagiaires : soit par un concours d’entrée ou soit par une commission d’équivalence, qui établit avec rigueur et certitude, par l’examen d’un dossier artistique et par un entretien avec un jury d’experts, l’aptitude d’un candidat à suivre ce cursus. Or, Mr Alain Séraphine refuse la solution de la commission d’équivalence, qui est pourtant la seule qui puisse être légalement envisagée par le Conseil d’Administration de l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion, et souhaite s’enfoncer toujours loin dans la confusion des genres.
Nous, étudiants de l’ESAR, nous inquiétons ainsi de la valeur du DNAP face à ces agissements. Nous regrettons amèrement que les stagiaires de l’ILOI soient pris en otage de cette situation, mais il est encore plus inadmissible que des conventions ambiguës prennent le pas sur une loi qui doit s’appliquer à tous. Le mélange des genres n’est pas toujours bon et créé des aberrations qui n’ont aucun sens pédagogique ni institutionnel et qui détruisent l’harmonie et la valeur spécifique des diplômes des écoles d’art.
Nous sommes profondément déçus par l’attitude de notre ancien directeur. Nous souhaitons que cela cesse au plus vite et que les choses rentrent enfin dans leur bon droit.
Les étudiants de L’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion."
"Depuis quelques mois, on entend dire que les stagiaires de l’ILOI sont dans l’incertitude de pouvoir prétendre à un DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques), comme il le leur avait été annoncé lors de leur inscription dans ce centre de formation professionnelle. Malheureusement, les différents points soulevés par Mr Alain Séraphine, ancien directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de La Réunion et créateur de l’ILOI, manquent d’exactitude et introduisent de nombreuses confusions qu’il est en notre devoir d’étudiants et de jeunes citoyens d’éclaircir.
En effet, bien qu’une convention ait été signée entre l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de La Réunion (ancienne Ecole Supérieure d’Art de La Réunion) et l’ILOI en 2009, elle n’a jamais été mise en application dans les faits. Jamais la pédagogie de l’ILOI ne s’est rapprochée de celle d’une école d’art et jamais aucun stagiaire de l’ILOI (car ils sont bien des stagiaires rémunérés et non des étudiants de l’enseignement supérieur, comme il l’est faussement dit dans l’article du 19 juin) n’a fréquenté les cours et les ateliers de l’ESBAR ou de l’ESAR. D’après Maître Akhoun (l’avocat de Mr Alain Séraphine) : "Depuis des années, il y a un suivi (par l’ILOI et l’ESAR) de ces étudiants, c’est inadmissible que, sous prétexte d’un changement de statut ou de direction, on puisse tenir des propos pareils". Ceci est un flagrant délit de mensonge : en tant qu’étudiants, nous pouvons certifier qu’aucun stagiaire de l’ILOI n’a jamais partagé notre maquette pédagogique.
A compétences égales, c’est donc une erreur très grossière de considérer que les étudiants de l’école d’art et les stagiaires de l’ILOI disposent du même profil, du même enseignement et des mêmes objectifs. En effet, il est important de rappeler qu’une école d’art enseigne la mise en oeuvre d’une recherche artistique et d’une réflexion théorique sur l’art, pendant un cursus de trois ou cinq ans. C’est en vertu de cet encadrement spécifique et des objectifs pédagogiques qui lui sont liés que seules les écoles d’art sont légalement et légitimement en droit de délivrer des diplômes nationaux dans le champ des arts plastiques.
Dans une telle situation Mr Alain Séraphine, signataire de la convention ESBAR/ILOI en 2009 en tant que directeur de l’ESBAR (alors même qu’il était Président de l’ILOI), persiste : "l’ESAR doit réunir un jury et convoquer les élèves". Maître Akhoun demande la condamnation de l’Ecole Supérieure d’Art à faire passer l’examen, sans pour autant prendre en considération la justesse de sa proposition, les lois de l’enseignement supérieur et les statuts même qui gouvernent les établissements publics.
Il n’existe que deux façons d’accéder à une école d’art et aux diplômes nationaux en art, ce que l’ILOI, par omission plus ou moins volontaire, n’a pas communiqué à ses stagiaires : soit par un concours d’entrée ou soit par une commission d’équivalence, qui établit avec rigueur et certitude, par l’examen d’un dossier artistique et par un entretien avec un jury d’experts, l’aptitude d’un candidat à suivre ce cursus. Or, Mr Alain Séraphine refuse la solution de la commission d’équivalence, qui est pourtant la seule qui puisse être légalement envisagée par le Conseil d’Administration de l’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion, et souhaite s’enfoncer toujours loin dans la confusion des genres.
Nous, étudiants de l’ESAR, nous inquiétons ainsi de la valeur du DNAP face à ces agissements. Nous regrettons amèrement que les stagiaires de l’ILOI soient pris en otage de cette situation, mais il est encore plus inadmissible que des conventions ambiguës prennent le pas sur une loi qui doit s’appliquer à tous. Le mélange des genres n’est pas toujours bon et créé des aberrations qui n’ont aucun sens pédagogique ni institutionnel et qui détruisent l’harmonie et la valeur spécifique des diplômes des écoles d’art.
Nous sommes profondément déçus par l’attitude de notre ancien directeur. Nous souhaitons que cela cesse au plus vite et que les choses rentrent enfin dans leur bon droit.
Les étudiants de L’Ecole Supérieure d’Art de La Réunion."