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Lettre ouverte d’ATR-Fnaut aux transporteurs abusés par le groupement NRL

Voilà qu’une promesse de rallonge financière de la Région pour GTOI, SBTPC et Vinci réduit à néant celle tant répétée de maîtrise du prix de la NRL. Il a suffi que le groupement NRL menace d’arrêter le chantier de digue en mars 2020, faute de carrière, pour que sous la pression des transporteurs, la Région […]

Ecrit par Le Président F.PAYET, pour le bureau d’ATR-Fnaut – le mercredi 16 octobre 2019 à 15H47

Voilà qu’une promesse de rallonge financière de la Région pour GTOI, SBTPC et Vinci réduit à néant celle tant répétée de maîtrise du prix de la NRL. Il a suffi que le groupement NRL menace d’arrêter le chantier de digue en mars 2020, faute de carrière, pour que sous la pression des transporteurs, la Région se justifie par son souci des emplois et celui de sécurité des automobilistes … Ce surcoût refusé à ceux qui préféraient le prolongement du viaduc serait ici accepté pour la collecte massive des andains ? Cela ressemble plutôt à un prétexte qui profitera finalement aux seuls majors du BTP. Ils étaient pourtant tenus jusqu’ici comme seuls responsables de la fourniture de matériaux des digues ! Serait-ce dans le BTP l’effet de chasse gardée des monopoles que dénonce le gouvernement aussi dans l’alimentation ?

On peut aisément comprendre le désarroi de certains transporteurs pour qui la NRL n’offrira pas de retraite anticipée. Ces chefs d’entreprise nous l’expliquent :

Demain, sans commandes suffisantes, ceux-là devront quand même rembourser les traites du renforcement de leur flotte de camions et devront licencier une partie de leurs salariés. Ils reprochent au groupement NRL de les avoir encouragés dans leurs investissements. Et lui reprochent de menacer maintenant d’arrêter son chantier en les laissant au milieu du gué !

On peut comprendre qu’ils cherchent leur salut dans la collecte d’andains et l’épierrage des champs comme plan B au manque de carrières. Les jeunes agriculteurs voudraient voir eux aussi dans ce plan B un gain de leur productivité agricole, au risque d’un recours intensif aux engrais sur des champs épuisés et érodés.

La menace de licenciement et de l’arrêt du chantier de digue comme celle consécutive de blocage des routes par certains transporteurs, n’aurait-elle pas pour but :

1. de faire accepter à l’opinion publique une promesse de rallonge financière de la Région au groupement NRL pour qu’il accepte une collecte plus coûteuse des andains et de l’épierrage ?

2. de sensibiliser le président Macron lors de sa visite d’octobre pour une ouverture forcée des carrières de Bois-Blanc et des Lataniers avec le soutien unanime des autorités locales (Préfecture, Région, Département) ? L’opinion réunionnaise ne doit pas se laisser influencer par le groupement NRL à l’origine de cette agitation mais surtout à l’origine de l’offre incomplète du marché de digue en 2013 !

Transporteurs, ne vous laissez pas une fois encore instrumentaliser par le groupement NRL, déjà à l’origine de promesses non tenues et de vos difficultés. Ils vous ont fait miroiter un marché en or contre le renforcement de vos flottes mais à vos seuls risques. Vous avaient-ils alors conseillé aussi en vue de gérer leur reconversion en fin de chantier faute de marchés de même ampleur ?

Les riverains des carrières comme les défenseurs des terres agricoles veulent encore croire que « les routiers sont sympas »…

Quelle structure relaierait vos efforts pour gérer les traites, comme la reconversion-valorisation de cette flotte de camions surnuméraire : exportation, location ou réorientation sur des chantiers de bâtiment ? Nous y sommes …

Mme Girardin nous a promis un plan d’urgence pour relancer ce secteur du logement en crise beaucoup plus grave (2500 logements réalisés au lieu de 5000). Les artisans viennent de lancer eux aussi un appel pressant pour que l’on préserve les ressources en granulats nécessaires à leur chantier !

On pourra toujours emprunter le viaduc à ses extrémités. Prenons le temps d’une étude comparative des alternatives à la digue : technique, financière, sociale et environnementale. Pour paraphraser les mots de Mme Girardin à propos du monopole de GBH dans le rachat de Vindemia : La Réunion n’est pas non plus « le terrain de jeu » des majors du BTP.

Plutôt qu’une rallonge financière au groupement NRL, cette étude comparative indépendante et les décisions qui en découleront sont la véritable aide à attendre des pouvoirs publics. Cela assurera la transition du chantier de la NRL vers un aménagement harmonieux du territoire et respectueux de ses habitants, contribuables et acteurs économiques.

 

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