Ne vous trompez pas de cible, les frangins ! Que vous soyez en colère, nous sommes une majorité de Réunionnais à le comprendre et l’approuver.
L’affront subi par la jeune athlète, puis ceux qu’ont endurés les officiels malgaches ont suscité une indignation chez la majorité d’entre nous.
Comment pourrait-il en être autrement ? Car si la politique a souvent divisé nos dirigeants, si des exactions ont été commises par des imbéciles, les populations de base, la population malgache et la population réunionnaise, entretiennent depuis des lustres de très cordiales relations.
J’ajouterai que nous sommes parents, éloignés certes, mais parents envers et contre tout : les parents d’Anne Mousse, petite Malgache et première Réunionnaise, étaient des Antanosy du pays de Tolagnaro (Fort-Dauphin). Comme vous, nous vénérons nos ancêtres, autant nos ancêtres malgaches que nos ancêtres européens.
Soyez en pétard contre nos dirigeants politiques à l’origine de ces stupidités, soit. Nous le sommes aussi car à cause d’eux, nos Jeux des Iles sont devenus les Etalages de Conneries !
Il leur faudra rendre des comptes. Nous leur en demanderons au besoin. Mais soyez sûrs et certains que la population réunionnaise, dans son immense majorité, est à vos côtés. Ce que je dis là est également valable pour nos amis les Comoriens.
Alors, au nom de mes compatriotes indignés, je te dis, à toi mon frère malgache, à toi mon frère comorien (pardonnez mes inévitables fautes d’orthographe) : « Tiako ianao »… « Wami venzé wao ».
Jules Bénard