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Lettre ouverte au bâtonnier Hoarau : « Tu n’es plus digne de respect… ni d’amitié ! »

Si ta parole d’avocat est libre, ma plume de chroniqueur judiciaire l’est tout autant. Malgré une amitié ancienne, qui vient de voler en éclats, je ne vais pas me gêner pour te dire que tu me dégoûtes. Que tu défendes le pire des salauds ne me gêne pas ; c’est son droit d’être aidé ; […]

Ecrit par Jules Bénard – le mercredi 13 septembre 2017 à 10H42

Si ta parole d’avocat est libre, ma plume de chroniqueur judiciaire l’est tout autant. Malgré une amitié ancienne, qui vient de voler en éclats, je ne vais pas me gêner pour te dire que tu me dégoûtes.

Que tu défendes le pire des salauds ne me gêne pas ; c’est son droit d’être aidé ; c’est le tien d’appuyer qui tu veux, soit. Mais…

Pour les gens n’ayant pas suivi les informations… Un fieffé salopard, un macho épouvantable, un tortionnaire familial a été, hier, condamné à 30 de réclusion aux Assises de Saint-Denis. Cet infect débris , indigne de marcher à côté d’un crapaud, a fait subir l’enfer à sa compagne et leurs deux enfants, 8 années durant : coups, blessures, tortures physiques et morales, viols, contraintes zoophiles… Faut-il en rajouter ?

Après le verdict, l’avocat de ce salaud, répondant à la presse (info Réunion 1ère hier soir), disait que son client, qui n’a jamais manifesté ni remords ni empathie envers sa victime, allait faire appel. La journaliste disait alors que la malheureuse allait être contrainte de subir le calvaire de la barre une seconde fois. Ce à quoi l’avocat a dit, texto :

 » Qu’elle se démerde ! « 

Perso, j’ai failli balancer un coup de latte à mon écran, avant de gerber. Quoi ? Comment ? Cet avocat, renommé, grande gueule mais efficace, parce qu’il a subi un échec cuisant aux Assises, traite la victime de son client comme de la merde ? Pas un mot de compassion ; en échange, la bile de son mépris pour une femme qui ne s’en remettra sans doute jamais. Il n’aurait su mieux dire que la pauvre na eu que ce qu’elle méritait. C’est indigne non pas d’un avocat mais d’un humain.

Si j’ai besoin d’un avocat, ce qu’à Dieu ne plaise, je respire en songeant au nombre d’excellents praticiens du barreau sudiste. Il y a heureusement les Nathalie, les Djalil, les Farid, les Osmane et tant d’autres. Dont tu ne fais plus partie, Grand-Jo.

J’ai rarement éprouvé aussi vive déception qu’hier soir en t’écoutant déverser ta haine sur une femme torturée dans son âme et dans sa chair. J’ai honte de dire que nous avons été amis.

 

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