Les voitures-sono, campagne oblige, nous pourrissent la vie et je pèse mes mots. On entend, souvent jusque très tard dans la nuit, des abrutis (souvent avinés, voire charrettisés !) chanter les louanges d’un des trop nombreux candidats au partage du gâteau.
Nous avons voulu savoir si les autres régions d’outremer pâtissaient aussi de ce fléau abominable, même pas bon pour des bonobos en rut. Ou si nous étions les seuls.
Rassurez-vous, braves gens, bonnes d’enfants et soldats puceaux : nous sommes en bonne compagnie. Nous avons posé la question à ti-Charles Gabriel, ci-devant résident en Guyane. C’est toutefois sa compagne, la charmante Monique, qui nous a répondu. Lui-même étant fort occupé à rôtir un agouti tout frais abattu. Voici ce qu’en dit cette ancienne élève de La Sakay où, vous allez le voir, ils apprenaient bien le français :
« On ne va pas être d'un grand secours, je le crains. Nous vivons à la campagne où nous ne subissons pas trop la pollution sonore de la ville (là-bas, c’est autre chose !)
« Il y a bien des voitures avec la sono, mais l'utilisation est limitée à quelques passages par secteur. Ce qui est déjà beaucoup. Et même trop. Cela se révèle très désagréable quand on habite une cité et que les sons y sont amplifiés, ce qui est le cas évidemment. Il n'y a pas non plus trop de slogans tapageurs à longueur de journée.
« Les rencontres avec ces horribles soi-disant sono se font beaucoup sur les marchés, et là, les décibels sont tellement survoltés qu'on ne comprend rien à rien ; on n'a même plus envie de faire ses courses, juste de rentrer à la maison et se réfugier dans une pièce climatisée et insonorisée ! »
Bref, c’est du pareil au même. Il faudrait peut-être suggérer au nouveau locataire élyséen d’inscrire un autre changement à sa longue liste : l’interdiction de ces pollutions débiles autant que sonores et l’abrutissement public corolaire.
Mais laissons Monique finir son « rapport » (exclusivité Zinfos 974) : « La plupart du temps, la sono est utilisée pour annoncer quelque rassemblement où les candidats prennent la parole comme d’autres enquillent une bière. Pour expliquer aux naïfs leur engagement, la main sur le cœur, la bouche en cul-de-poule. Sincérité évidente, c’est même pas la peine de le préciser.
« Quelques-uns se révèlent parfois (rarement, soit !) d’excellents orateurs ; d'autres s'écoutent parler, comme de règle partout dans monde politique.
« Quant à certains, ils feraient bien d'aller prendre des cours de diction, de prononciation, de grammaire ou de vocabulaire… et de ridicule ; voilà pour la partie vue de ma fenêtre ».
Nous remercions vivement la charmante Monique qui s’est donné la peine de nous répondre malgré l’heure tardive (il y a un différentiel de 14 plombes avec le pays de Raymond Maufrais).
Nous avons voulu savoir si les autres régions d’outremer pâtissaient aussi de ce fléau abominable, même pas bon pour des bonobos en rut. Ou si nous étions les seuls.
Rassurez-vous, braves gens, bonnes d’enfants et soldats puceaux : nous sommes en bonne compagnie. Nous avons posé la question à ti-Charles Gabriel, ci-devant résident en Guyane. C’est toutefois sa compagne, la charmante Monique, qui nous a répondu. Lui-même étant fort occupé à rôtir un agouti tout frais abattu. Voici ce qu’en dit cette ancienne élève de La Sakay où, vous allez le voir, ils apprenaient bien le français :
« On ne va pas être d'un grand secours, je le crains. Nous vivons à la campagne où nous ne subissons pas trop la pollution sonore de la ville (là-bas, c’est autre chose !)
« Il y a bien des voitures avec la sono, mais l'utilisation est limitée à quelques passages par secteur. Ce qui est déjà beaucoup. Et même trop. Cela se révèle très désagréable quand on habite une cité et que les sons y sont amplifiés, ce qui est le cas évidemment. Il n'y a pas non plus trop de slogans tapageurs à longueur de journée.
« Les rencontres avec ces horribles soi-disant sono se font beaucoup sur les marchés, et là, les décibels sont tellement survoltés qu'on ne comprend rien à rien ; on n'a même plus envie de faire ses courses, juste de rentrer à la maison et se réfugier dans une pièce climatisée et insonorisée ! »
Bref, c’est du pareil au même. Il faudrait peut-être suggérer au nouveau locataire élyséen d’inscrire un autre changement à sa longue liste : l’interdiction de ces pollutions débiles autant que sonores et l’abrutissement public corolaire.
Mais laissons Monique finir son « rapport » (exclusivité Zinfos 974) : « La plupart du temps, la sono est utilisée pour annoncer quelque rassemblement où les candidats prennent la parole comme d’autres enquillent une bière. Pour expliquer aux naïfs leur engagement, la main sur le cœur, la bouche en cul-de-poule. Sincérité évidente, c’est même pas la peine de le préciser.
« Quelques-uns se révèlent parfois (rarement, soit !) d’excellents orateurs ; d'autres s'écoutent parler, comme de règle partout dans monde politique.
« Quant à certains, ils feraient bien d'aller prendre des cours de diction, de prononciation, de grammaire ou de vocabulaire… et de ridicule ; voilà pour la partie vue de ma fenêtre ».
Nous remercions vivement la charmante Monique qui s’est donné la peine de nous répondre malgré l’heure tardive (il y a un différentiel de 14 plombes avec le pays de Raymond Maufrais).