Les turbulences ne sont pas terminées pour Air Mauritius… Le comité de restructuration de la compagnie aérienne a décidé de « trancher dans le vif« . Même le quartier général d’Air Mauritius (le Paille-en-queue Court) devrait être vendu prochainement…
Deux anciens vice-présidents ont déjà déposé leur démission. Il s’agit de Sushil Baguant (Directeur de la branche Systèmes d’informations et cargo) et de Raj Bhujohary (Ventes et marchés). Selon le Business magazine, il s’agirait d’un « exercice d’assainissement« …
Après les difficultés rencontrées par la compagnie depuis le début de l’année, l’heure est à la restructuration.
On s’en souvient, Air Mauritius avait signé un contrat de hedging (lorsqu’un investisseur souhaite couvrir son portefeuille contre un risque éventuel : taux, indices, devises) pour l’achat de 80% de ses besoins en kérosène pour les deux prochaines années, à des prix nettement supérieurs à ceux pratiqués actuellement. Ils se sont alors retrouvés asphyxiés financièrement.
Il a également été décidé de mettre fin aux avantages et privilèges détenus par les membres du conseil d’administration… Le nombre de billets d’avions gratuits (GP) dont ils pouvaient disposer est ainsi passé de 18 à 4. Parmi les mesures opérationnelles, un contrôle strict des stocks disponibles à bord des avions sera mis en place.
De son côté, l’intersyndicale de la compagnie au Paille-en-queue pointe du doigt la direction de la compagnie qui est, selon elle, fautive et elle a déjà engagé plusieurs actions. Dernier exemple en date : le 4 février dernier, les syndicats des employés ont manifesté symboliquement devant l’Hôtel du gouvernement et devant le quartier général de la compagnie (Paille-en-queue Court).
Par ailleurs, ils revendiquent toujours le départ de tous les membres du conseil d’administration et des « têtes pensantes » de la compagnie nationale. Opposés aux décisions visant à céder les actifs de la compagnie, les représentants des différents syndicats ont déclaré vouloir participer à la restructuration de la compagnie. Seule condition exigée : que les dirigeants actuels cèdent leur places…