
"Nous sommes là à l'appel de la mobilisation nationale pour dire stop aux suppressions d'emplois dans l'Education en France, soit 14.000 emplois, mais également à la Réunion où une fois de plus le rectorat a décidé de supprimer 161 postes", explique Patrick Corré, secrétaire départemental de la CGTR Educ'action.
Pour les syndicats, cette nouvelle coupe dans les effectifs est très mal vécue. "A la Réunion on manque d'enseignants. Cette nouvelle annonce va encore plus surcharger les classes, alors que notre île a un besoin flagrant en moyen humain", souligne-t-il. Présente aux côtés des manifestants, Ericka Bareigts, adjointe à la mairie de Saint-Denis en charge du PEG (Plan Éducatif Global), est venue apporter son "soutien" aux enseignants en colère.
"Cette situation ne peut pas durer à la Réunion. Notre académie a été classée avant-dernière dans les résultats des évaluations de CM1 et CM2", explique-t-elle. En tout, neuf classes ont été fermées l'année dernière en raison des suppressions de postes. Cette année, l'élue de Saint-Denis s'inquiète de voir de nouveau des salles de classes fermer. "On supprime l'éducation de nos enfants sur l'autel du budget et d'une approche technocratique de l’Éducation", se désole Ericka Bareigts.
En attendant, les syndicats ne relâchent pas la pression. Une demande d'entrevue a été adressée au rectorat et les enseignants se disent déterminés à continuer le combat.