Alors que la polémique fait rage entre les partisans et les détracteurs d’Orelsan, l’un des principaux débats directement liés à ce sujet concerne le financement public de la culture [(lire ici : Orelsan: La subvention du Sakifo doit-elle être amputée ?).]url:http://www.zinfos974.com/Orelsan-La-subvention-du-Sakifo-doit-elle-etre-amputee_a38992.html Concernant le Sakifo, ce montant représente 250.000 euros. (150.000 pour la région et 100.000 pour la municipalité Saint-Pierroise qui se penchera sur le dossier de subvention lors du prochain conseil municipal). Quoi qu’il en soit, Jérôme Galabert assure que les financements publics ne représentent que 30 % du budget du festival, le reste étant directement lié aux recettes annexes, c’est-à-dire la billetterie et les buvettes d’une part et le parrainage des partenaires privés dans une moindre mesure.
Pour le patron du Sakifo, ces 30% de financements publics sont proportionnellement bien moins importants que ceux habituellement consentis en métropole. Selon lui, la moyenne nationale des financements publics de ce type d’événements « varie entre 35 et 80 % des budgets ». Ce serait donc plus que ce que touche le Sakifo…
La culture selon Malraux…
Pour l’heure, la Région a mis entre parenthèse le vote de la subvention pour l’édition 2012 [(lire ici).]url:http://www.zinfos974.com/Orelsan-persona-non-grata-a-la-Reunion_a38794.html Les élus devraient se prononcer prochainement. De son côté, Jérôme Galabert s’est dit attaché au financement public de la culture en France : « Je reste malgré tout attaché au fait que la force publique s’engage sur le champ culturel ». Cette vision défendue selon lui par André Malraux est caractéristique du modèle français que Jérôme Galabert oppose au modèle anglo-saxon : « La force publique a une responsabilité sur le financement de la culture en France » lance t-il.
… et l’indépendance politique de la culture
Si cette approche d’une culture accessible pour tous est effectivement la règle officielle depuis le décret de 1959 créant le ministère de la culture et lui donnant « mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français », ce système pose le problème de l’indépendance de la culture vis-à-vis des politiques.
C’est en tout cas ce que semble penser le directeur du Sakifo : « Je pense qu’il peut être dangereux que des élus pèsent sur des choix de programmation, ici ou ailleurs. (…) Je ne pense pas que la force publique puisse dire ce qui peut être ou ne peut pas être programmé dans un lieu de culture » conclut Jérôme Galabert…