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Les stocks des supermarchés: Puiser dans les réserves, mais encore combien de temps ?

Les blocages de routes quotidiens qui durent maintenant depuis 11 jours commencent à avoir un impact non négligeable sur nos supermarchés. Si l’isolement de l’île et le risque cyclonique obligent les enseignes à garder un stock de 25 à 45 jours, les événements de ces derniers jours les ont forcées à puiser dans leurs réserves. […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 28 novembre 2018 à 07H02

Les blocages de routes quotidiens qui durent maintenant depuis 11 jours commencent à avoir un impact non négligeable sur nos supermarchés. Si l’isolement de l’île et le risque cyclonique obligent les enseignes à garder un stock de 25 à 45 jours, les événements de ces derniers jours les ont forcées à puiser dans leurs réserves.

Pour Pascal Thiaw Kine, président du groupe Excellence (E.Leclerc), la situation générale n’est pas critique, niveau stocks, même s’ils sont « très bas » dans certains magasins de l’Est et du Sud. En temps normal, le stock est de 45 jours avec des containers qui arrivent par bateau toutes les semaines. Donc pour la plupart des produits, on est encore bons. Mais pour ce qui est des produits frais importés, c’est plus embêtant car ils ne tiennent pas le coup. Les stocks sont d’ailleurs proches de zéro. Heureusement que les fruits et légumes locaux arrivent « tant bien que mal » à être livrés malgré les barrages grâce à une plateforme de distribution. Mais les autres produits frais locaux tels que les viandes, laitages et oeufs ont tendance à manquer.
 
 « On essaye de réguler, équilibrer avec certaines choses qui manquent parfois », assure-t-il. Même s’il avoue que le fonctionnement des supermarchés n’est pas normal et qu’il se retrouve donc avec un « trou » au niveau de son chiffre d’affaire et de sa trésorerie. « Bien sûr qu’on est inquiets mais on ne peut pas se comparer aux petites ou moyennes entreprises pour qui c’est vraiment difficile et qui sont dans la souffrance ».

« Si ça dure plus longtemps, ce sera le cataclysme »

Même remarque de François Caillé, à la tête du groupe Caillé (Leader Price): « Nous avons déjà perdu des millions d’euros. Imaginez les plus petits. J’ai très peur que les TPE ne passent pas l’année ». Très inquiet et ne voyant « pas de sortie de cette crise », il avoue qu’il y a la rupture ou quasi-rupture de certains produits. D’autres arrivent grâce à des fournisseurs qui parviennent à faire la route, mais l’approvisionnement est « irrégulier ». Il félicite également ses salariés: « 90% d’entres eux viennent travailler malgré des trajets de 2 heures parfois ».

Mais François Caillé s’indigne face à certains gilets jaunes qui menaceraient physiquement le personnel afin qu’il ferme les magasins. « Manifester oui, empêcher les gens de travailler, non », ajoute-t-il avant d’exprimer une peur plus profonde: « Si ça dure plus longtemps, ce sera le cataclysme ». Le problème n’est donc pas seulement au niveau des produits mais aussi l’accès aux boutiques. « Certains ne sont ouverts que la matinée, d’autres restent fermés ; c’est ça qui est difficile pour ceux qui souhaitent s’approvisionner, surtout ceux qui habitent trop loin. Et on revient au problème des barrages de route », termine Pascal Thiaw Kine.
 

 

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