La fête dans les discothèques bat de nouveau son plein avec son lot de dommages collatéraux. Et notamment la gestion du retour à la maison en bande organisée et alcoolisée. Les frères V. en ont fait les frais samedi 16 octobre dernier.
De retour d’une soirée dansante et arrosée avec compagnes et dalons, une dispute a éclaté dans une des deux voitures qui roulaient vers leur domicile de Sainte-Marie. Sully V., né en 1992, le plus jeune de la fratrie, a stoppé net son véhicule sur un parking de la commune Prima pour s’en prendre à un des passagers. Voyant que le climat devenait délétère, son frère Johan est intervenu. La bagarre a continué à l’extérieur. Un individu du groupe a été frappé ainsi que la compagne de Sully qui a reçu des coups de poing et des claques. A l’arrivée des forces de l’ordre, les deux frères ont résisté au moment de leur interpellation.
Ce lundi, les deux hommes de 39 et 35 ans se sont retrouvés côte à côte à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Dans la salle d’audience, plusieurs des leurs s’étaient constitués partie civile, dont une des compagnes.
A la question de la présidente leur proposant un délai pour préparer leur défense, les deux hommes ont répondu oui, imaginant certainement qu’ils allaient pouvoir rentrer chez eux. Malheureusement pour eux, s’est alors posée la question de leur maintien en détention avant la date de leur futur procès dans le cadre d’une nouvelle comparution immédiate.
Le casier judiciaire de Johan n’a pas joué en sa faveur puisqu’avec 13 mentions, le trentenaire est sorti de sa dernière incarcération en juin dernier. Un sursis pèse sur sa tête, cette affaire de violences volontaires en état d’ivresse manifeste étant la troisième depuis le prononcé de ce sursis. Quant à Sully, son casier comporte 10 mentions, dont cinq avec des peines d’emprisonnement. Il y a un an presque jour pour jour, le Sainte-Marien avait été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis et un mandat de dépôt à l’audience.
« Il faut éviter que ça recommence », a fustigé la procureure de la République en requérant la détention provisoire pour les deux. Le tribunal a suivi cet avis. Sully et Johan attendront l’audience du 10 novembre derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Domenjod.