Le premier set est gagné. Reste à confirmer la victoire finale après l’habituelle navette parlementaire entre Sénat et Assemblée nationale dans les jours qui viennent.
Les sénateurs ont adopté hier l’amendement qui visait à supprimer le pass sanitaire pour les moins de 18 ans lorsqu’ils pratiquent une activité sportive au sein d’une association.
A La Réunion, cette actu parle au Collectif Sport 974 mobilisation. Il s’était mobilisé à la mi-septembre pour faire valoir son point de vue sur l’aberration que constituait l’obligation du pass pour les plus jeunes inscrits dans un club sportif. Le collectif suivi par de nombreux présidents de ligues péi avait habillement dressé le parallèle avec les élèves faisant du sport par le biais des cours d’EPS et l’avait fait savoir à une collaboratrice de la secrétaire d’Etat de la Jeunesse et des Sports qui était alors en visite dans notre département.
« Un professeur de sport peut emmener une classe dans un ERP sans pass sanitaire et après l’école, ce même professeur qui doit intervenir dans une association, comme c’est souvent le cas, ainsi que ces mêmes enfants, sont soumis au pass sanitaire alors que c’est pourtant le même public ! », comparait Johan Guillou, porte-parole du collectif, le 14 septembre.
[Le Collectif Sport 974 mobilisation alerte la secrétaire d’Etat de la Jeunesse et des Sports]urlblank:https://www.zinfos974.com/%E2%80%8BLe-Collectif-Sport-974-mobilisation-alerte-la-secretaire-d-Etat-de-la-Jeunesse-et-des-Sports_a173308.html
Moins de deux mois plus tard, cette bizarrerie d’imposer le pass aux jeunes pratiquants semble sauter aux yeux des parlementaires. Enfin, souffle Johan Guillou. Le président de la Ligue réunionnaise de basket avait demandé audience à la secrétaire d’Etat au nom du collectif. « On était quelques uns à s’afficher, à aller au combat. On a essayé de se battre jusqu’au bout. La décision du Sénat prouve qu’on n’était pas fous de dire que le sport est important chez le jeune public », s’en réjouit Johan Guillou. Le président de la LRB attend avec impatience « que la loi sorte définitivement. Ça nous fera du bien car beaucoup de mineurs n’ont pas repris le sport depuis la rentrée. »
Hier dans l’hémicycle du palais du Luxembourg, les mots employés par une sénatrice collait trait pour trait à la lecture du collectif au mois de septembre.
« Il est incompréhensible que les adolescents puissent pratiquer une activité physique et sportive au collège ou au lycée, en EPS, ou bien lors de leurs activités réalisées avec l’UNSS (association sportive scolaire), et que les mêmes pratiques dans le cadre associatif, souvent dans les mêmes lieux, leur soient interdites s’ils ne présentent pas de pass sanitaire », a fait valoir la sénatrice LR de la Haute-Savoie Sylviane Noël. Elle défendait son amendement dans l’hémicycle.
« Les retours concernant les inscriptions dans les associations sportives en ce début d’année montrent que les mineurs de 12 à 18 ans se sont éloignés de la pratique », a-t-elle complété son exposé sur les conséquences néfastes du pass imposé au jeune public.
Le texte adopté par le Sénat sera désormais examiné en commission mixte paritaire dans les prochains jours.