Il y a des conflits qui durent et d’autres où des solutions sont rapidement trouvées. Depuis ce lundi, les salariés de la SPHB manifestaient leur mécontentement concernant le gel de leur salaires et plusieurs primes qui devaient leur être versées. Après de multiples réunions et concertations avec Marc Gautheron, le Président directeur général de l’entreprise, les grévistes ont finalement levé leur blocage hier soir avant de reprendre le travail ce matin.
Pour Jacques Moutou, le délégué du personnel et représentant de la CFDT, le résultat est positif pour tous les salariés après que ces derniers aient revu leurs revendications à la baisse. En effet, Marc Gautheron indiquait en début de semaine que l’entreprise n’avait pas assez de moyens pour payer les différentes primes après avoir décidé de verser la prime COSPAR (Voir l’article « [Saint-Pierre : Les salariés de la Société de production des huiles de Bourbon]urlblank:http://www.zinfos974.com/Saint-Pierre-Les-salaries-de-la-Societe-de-production-des-huiles-de-Bourbon-en-greve_a9947.html « ).
Après plus de cinq heures de négociations en présence du PDG, d’un inspecteur du travail et des représentants de la CFDT, il a été décidé que cette même prime COSPAR, initialement programmée pour être versée sur trois années, serait versée définitivement aux salariés. Les ex-grévistes recevront aussi une prime exceptionnelle de 300 euros qui leur sera payée en deux fois. Enfin, en ce qui concerne la prime d’intéressement demandée, celle-ci a été recalculée pour ne pas pénaliser les finances de l’entreprise.
Après avoir reçus des tickets restaurants pour une valeur unitaire de 7 euros, les salariés bénéficieront, par ailleurs, d’une augmentation de 1,50 euros sur ces mêmes tickets restaurants.
Au final, c’est un sentiment mitigé mais néanmoins positif qui ressort de cette mobilisation explique Jacques Moutou : « Vous savez, les salariés attendaient beaucoup plus, jusqu’à 5.000 euros. Mais notre PDG Marc Gautheron nous a rappelé que l’entreprise ne pourrait jamais supporter une telle prime pour une trentaine de salariés. Nous serions allés directement devant les Prud’hommes, ce que n’aurait pas permis le pérennité de la SPHB. Nous sommes toutefois soulagés de voir que les choses se sont arrangées ».
« Nous voulions juste reprendre le travail mais aussi récupérer ce que l’on nous devait. C’est en partie fait. Mais Marc Gautheron est aussi satisfait de la bonne tournure des évènements. Nous avons donc repris le travail ce matin en effectuant une heure supplémentaire dès 6 heures du matin. Nous verrons maintenant comment ces annonces vont se profiler…«