“Le directeur de cabinet est en métropole jusqu’au mois de mai. L’actuel DGS a déjà la tête à l’antenne parisienne du Conseil général, et son remplaçant est lui déjà à Paris. Nassimah Dindar, elle, est à Nouméa”. Encore un malheureux concours de circonstance pour le Département?
Les salariés de l’Association régionale d’aide sociale territorialisée (ARAST) en ont assez de se faire “balader” d’un élu à un autre ou d’un service à l’autre, à chaque fois qu’ils appellent pour avoir une date à leur demande de rendez-vous.
“Lors de notre premier entretien avec Alain Zanéguy et Bachir Vally, ils nous ont dit que notre avenir est entre nos mains. C’était à nous faire des propositions sur la réorganisation de l’ARAST, en étroite collaboration avec notre direction”.
Le projet en qui en est ressorti propose des coupes sombres. “Nous avons pris des mesures drastiques, ce sont les directeurs locaux et les cadres qui font les frais du plan social”. En fait, ils devraient être 150 à 200 salariés à être sacrifiés.
“Nous voulions avoir l’aval du Conseil général avant ce vendredi, car c’est aujourd’hui que l’ARAST est devant le tribunal”. Les salariés auraient aimé éviter le spectre du redressement judiciaire. C’est désormais impossible.
“L’attitude de la présidente est incompréhensible, à moins qu’elle ne souhaite à tout prix le redressement judiciaire pour l’ARAST”. Pour les salariés, il y a quelque chose d’indécent dans le voyage de Nassimah Dindar à Nouméa.
“Avec l’ARAST, l’ADI et le VVF, ce sont des centaines de Réunionnais qui se battent pour sauver leur emploi, leur pouvoir d’achat et leur dignité d’homme et de femme. A l’autre bout de la terre, celle qui détient entre ses mains le devenir de ces centaines de familles, expose sa liesse à la télé. Essayez d’imaginer comment nous vivons tous ces moments-là”.
Encore un malheureux concours de circonstances contre le Conseil général et Nassimah Dindar? C’est possible. Mais, tous ces concours de circonstances risquent de pousser toutes ces familles réunionnaises dans la précarité et la misère. Qui s’en soucie vraiment?