Madame la Directrice Générale,
Nous, salariés de l’ARAR sommes bien conscients des difficultés financières que connaît l’association depuis quelques années. Nous comprenons aussi la nécessité d’une réorganisation de certains services qui permettra de mieux maîtriser les coûts et les charges d’exploitation de l’association en vue d’un équilibre budgétaire, mais à ce jour aucun contrôle de gestion ni aucune étude approfondie n’ont été menés sur les dysfonctionnements coûteux de ces services.
Par cela, nous sommes en total désaccord avec la manière de procéder de notre direction dans sa conduite de projet et dans son management. Le soucis d’économies se fait au détriment des conditions de travail des salariés et crée des dysfonctionnements importants qui affectent directement ou indirectement la prise en charge des patients.
Nous souhaitons par la présente attirer votre attention sur ces dysfonctionnements.
En effet, des services tournant à effectifs réduits par une gestion défaillante du personnel (non remplacement des congés annuels et maladie, mauvaise anticipation des départs, effectifs non adaptés à la charge de travail et/ou non-respect des effectifs prévus) entraîne une dégradation des conditions de travail de beaucoup de salariés. Le nombre important de départs et d’arrêts maladie en sont un indicateur objectif.
C’est donc la compétence même des managers chargés de mener à bien ces projets que nous mettons aujourd’hui en cause. Des managers qui n’ont aucune connaissance du travail effectué par leurs équipes et mettent par conséquent en danger les services dont ils s’occupent. Les projets qu’ils mènent se font à l’inverse du bon sens et dans un flou total par manque de savoir-faire, de savoir-être, de concertations et de communications efficaces. Cela crée des dysfonctionnements inquiétants et dangereux pour la qualité de vie au travail et la survie des services, et, plus important encore une baisse non négligeable de la qualité de prise en charge des patients que nous suivons et qui sont alors eux aussi mis en danger.
Nous souhaitons donc pointer du doigt l’évaluation professionnelle de ces managers faisant suite à leur recrutement, et malheureusement victimes du Principe de Peter.
A cela s’ajoute une politique de ressources humaines teintée d’inhumanité qui montre une fois de plus un manque de considération et de respect envers le personnel, ainsi qu’une incompétence dans la gestion du personnel ayant un impact direct sur les finances de l’association (contrats précaires, recours abusif aux CDD, ruptures conventionnelles personnel-dépendant sans justifications objectives, non-respect des procédures, etc…).
Les licenciements économiques qui découlent de cette situation doivent donc être considérés comme faisant partie d’un plan social et non conduits de manière sporadique de manière à masquer juridiquement l’ampleur des difficultés financières que vous mettez en avant pour mener à bien vos projets.
Nous souhaitons de tout cœur que vous apporterez rapidement des solutions pour enrayer ces dysfonctionnements, pour sauver notre association, association que nous aimons par ce qu’elle apporte aux personnes malades qui ont besoin de nous.