« Après 14 ans de bons et loyaux services pour certains, voilà comment l’Université les remercie », ne décolère pas Patrick Corré, le secrétaire général du SGPEN CGTR. Ce dernier incrimine le passage de l’Université de la Réunion sous la loi d’autonomie des universités, prévue au 1er janvier 2011 pour la Réunion.
Ce rabotage de certains salaires intervient pourtant trois mois avant cette entrée en vigueur. La raison est simple, l’université a déjà doté 99,9% de ses emplois ATOS à cette période de l’année, la révision de la grille des salaires intervient donc en octobre.
« Ils sont déjà payés à coup de lance pierre »
Le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) qui donne obligation aux présidents des universités de gérer leur propre masse salariale avec des contraintes budgétaires de plus en plus drastiques semble donc déjà faire ses premiers effets.
« Mais, RCE ou pas, après tout, ce n’est pas le problème des collègues qui sont déjà précarisés par l’absence d’un statut et qui sont déjà payés à coup de lance pierre malgré leur forte ancienneté », assure Patrick Corré. Celui-ci regrette que cette coupe se fasse une nouvelle fois sur le dos du personnel administratif et technique.
Pourtant, selon le syndicaliste, l’Université de la Réunion est déjà déficitaire depuis des années en postes ATOS comparativement à des universités de métropole.
Un préavis de grève a été déposé en ce sens pour le 28 septembre 2010, même si le syndicat espère rencontrer la présidence de l’Université pour une issue sans heurts.