C’est dans une ambiance calme et sereine que les sage-femmes se sont regroupées dans les jardins de la préfecture ce matin.
La démarche est nationale et consiste à poser une problématique qui ne date pas d’hier : « Nous avons tenu à valider notre demande de reconnaissance de l’identité de la sage-femme et faire connaître nos missions et spécificités. On veut être reconnues et qu’on revalorise nos actes« , explique Corine Boro, sage-femme à Sainte-Clotilde.
Les actes qu’exercent les sage-femmes n’ont pas été revalorisés depuis 2002. Or, de nouveaux actes sont venus agrandir leurs responsabilités.
A titre d’exemple, la sage-femme peut effectuer une consultation de grossesse. Cette consultation coûte 19 euros lorsqu’elle est effectuée par une sage-femme, 24 euros par un médecin. De la même façon, lorsque le premier entretien prénatal précoce est géré par la sage-femme, il coûte 39,75 euros, et si c’est un médecin, 55 euros.
« Nous appelons nos confrères à être solidaires »
« On a trop souvent voulu faire croire que nous cherchions à ‘remplacer’ nos confrères en revendiquant une revalorisation de nos actes. Nous disons simplement, si on considère que nous sommes compétentes pour effectuer tel ou tel acte et qu’on nous demande de les assurer, nous n’avons pas à être payées au rabais », explique une sage-femme, présente ce matin.
Dans cette optique, les sage-femmes appellent à une solidarité de l’ensemble des professionnels de soins qui évoluent avec elles au quotidien afin que leur demande de reconnaissance soit validée.
Après 45 minutes, la délégation est ressortie, sans réponses concrètes mais avec la certitude que leur message est passé, reste désormais à faire remonter l’ensemble de leurs remarques auprès du ministère de la Santé… Les sage-femmes comptent bien faire le point d’ici deux semaines.