Le collectif des riverains de l’Hermitage vient au contact ce samedi des restaurants de plage qui leur pourrissent la vie.
Entre nuisances sonores et empiétement jugés illégaux, les riverains tiennent une réunion publique, sous les filaos de l’arrière-plage, derrière le Coco Beach.
Le 28 octobre, la Axe Beach Party Mix avait été l’événement de trop. Organisée par un célèbre restaurant de plage, la soirée musicale avait pourri la nuit des riverains qui s’étaient pressés d’alerter la mairie.
Ce 11 novembre, alors qu’une nouvelle Beach Party Mix est annoncée, le collectif a décidé de prendre les devants en se réunissant pour exposer publiquement ses revendications, d’une part concernant la tranquillité publique mais aussi du respect de la loi littoral, et ce même si les propriétaires des resto de plage concernés affirment disposer de l’autorisation d’occupation temporaire requise.
« Le problème de nuisance sonore est une question de santé publique, les lois ne sont pas appliquées », insiste un porte-parole du collectif qui ajoute que « les restaurants de plage sont équipés de cuisines et disposent de dispositifs d’assainissement et sont donc en situation d’illégalité. Pourquoi la DEAL et la mairie de Saint-Paul ne font-ils pas respecter la loi ? », demande ainsi Karl Bellon, du collectif.
Thierry Robert arrive en cours de réunion
Un bras de fer qui s’amplifie donc à l’Hermitage alors que le déménagement des resto de plage est dans les cartons de la mairie depuis la précédente mandature.
A 11h, soit un peu mois d’une heure après le début de cette réunion, le député Thierry Robert est arrivé. Avec la présence de l’ancien maire de Saint-Paul, Alain Bénard, très actif sur les réseaux sociaux depuis des mois sur cette question, le dossier semble bien parti pour se politiser. Les propos des portes-paroles du collectif en attesteront un peu plus tard.
« Les problèmes d’aujourd’hui sont souvent le résultat de la mansuétude, voire du désintérêt manifeste des services de l’Etat sur les constructions de plage. La mairie se retrouve à devoir gérer sous AOT les constructions autorisées par l’Etat parce que ces derniers ont toujours refusé de les obliger à démolir leurs installations. Bien au contraire, les restaurants bénéficient depuis 2001 de facilités pour agrandir sur emprise sur le domaine public maritime. Le rôle du préfet est essentiel pour le respect des règles d’occupation » alors que, selon le collectif qui glisse sur le terrain politique, « la précédente mandature a refusé de traiter et d’apporter des solutions. De 2008 à 2014, le PLU validé manquait d’orientation et de protection pour l’environnement. »
Depuis le 1er janvier 2008, la mairie est gestionnaire, alors pourquoi la DEAL fait de l’ingérence en accordant une AOT d’un mois pour le Coco Beach en septembre 2017, se questionne encore le collectif qui promet de ne pas lâcher l’affaire.