
A l'heure où le scandale des Ephad privés vient à émouvoir la population, il est nécessaire de s'interroger sur l'origine de ce désastre. Depuis plus de 10 ans, la volonté des gouvernements successifs, d’appliquer les règles de la rentabilité à des domaines où l'humain est au centre, produit toujours les mêmes effets : diminution du personnel – pour faire des économies- précarisation des nouveaux contrats- pour plus de flexibilité- et embauche de nouveaux personnels peu ou pas qualifiés. Le résultat d'une telle politique est la diminution du temps accordé aux personnes, et une moindre qualité de l'accompagnement, vécus au quotidien par les gramounes en perte d'autonomie.
Les Ephad ne doivent pas rester des lieux où le profit est la règle, mais des structures publiques où la qualité de l’accompagnement et des soins constitue l'essentiel de leur mission.
La récente crise sanitaire a mis en évidence, si besoin en était, la nécessité pour une société humaine de services publics de qualité, notamment pour la santé.
Il faut stopper la gestion managériale des unités de soins qui soumet les personnels aux règles de la rentabilité, à un travail toujours plus productif, en contradiction avec la qualité des soins.
Certes, les retraités ne sont pas les seuls concernés mais en vieillissant, ils sont de plus en plus nombreux à avoir recours aux structures de soins. Comme le reste de la population, les retraités veulent vivre dans la dignité et le respect de leurs droits, notamment les droits d'accès aux soins gratuits et de proximité, aux services sociaux, aux transports...
En fermant des services pour les regrouper dans de grands centres hospitaliers le gouvernement prend la décision d'éloigner un service public pour nombre de personnes. Le Député de la 4ème circonscription David Lorion parle de « Désert chirurgical » dans le Sud. Selon la statistique annuelle des établissements de santé (SAE) il n'y aurait que 5,3 salles d'opération disponibles pour 100 000 habitants dans cette zone de l'île. A titre de comparaison dans la région Paca 17 blocs sont accessibles pour 100 000 habitants. (le Quotidien 12 mars 2022)
En diminuant la capacité d’accueil, le nombre de lits disponibles à l’hôpital est spectaculairement en baisse- moins 1700 lits en 2021, 17900 sur le quinquennat-, le chemin est tracé pour le gouvernement : favoriser le secteur lucratif de soins. Ainsi, les populations les plus pauvres se verront cantonnées à l’hôpital, aux moyens toujours diminués, quand d'autres, au pouvoir d'achat plus conséquent, pourront bénéficier d'un service de meilleure qualité, mais payant.
Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n'en n'ont pas
La perspective de soins et de la perte d'autonomie ne constituent pas, heureusement, la seule perspective des retraités ! Ils revendiquent d'être considérés comme des individus à part entière dans la société.Ils ne sont pas un coût- leur pension n'est que la résultante d'un droit obtenu par les cotisations versées tout au long de la vie. Leur investissement dans diverses associations, dans l'accompagnement des enfants et petits-enfants, autant sur le plan affectif que financier, ainsi que par leur consommation constitue, pour la société, une richesse.
Depuis 2014, cependant, le pouvoir d'achat des pensionnés est en baisse continue.
La revalorisation des pensions est particulièrement faible : moins de 1% avec un gel en 2014 et 2016. L'augmentation de 1,1% en janvier 2022 ne pourra pas compenser, et de loin, l'augmentation des dépenses contraintes de l'énergie, des produits alimentaires, auxquelles s'ajoute l'augmentation des tarifs des complémentaires santé, hausse qui pourrait atteindre 7 à 10% selon la fédération des mutuelles indépendantes.
C’est un rattrapage des pertes de pouvoir d'achat et un retour à l'indexation des pensions sur les salaires dont les retraités ont besoin.
Il est inadmissible dans un pays riche comme le France qu'il y ait, à la Réunion, plus de la moitié des retraités du privé qui perçoivent une pension inférieure au seuil de pauvreté (1102€/mois). Autrement dit, plus de 52000 retraités sont des retraités pauvres !
La Fédération Générale des Retraités revendique qu'aucune pension soit inférieure au SMIC.
C'est pourquoi la section de la Fédération Générale des Retraités-Fonction publique- de la Réunion appelle tous ceux qui veulent se faire entendre, et manifester leur colère, à venir participer au rassemblement où seront portées les revendications des gramounes, le 24 mars 2022 devant la mairie de Saint-Pierre à partir de 10 h.
Les Ephad ne doivent pas rester des lieux où le profit est la règle, mais des structures publiques où la qualité de l’accompagnement et des soins constitue l'essentiel de leur mission.
La récente crise sanitaire a mis en évidence, si besoin en était, la nécessité pour une société humaine de services publics de qualité, notamment pour la santé.
Il faut stopper la gestion managériale des unités de soins qui soumet les personnels aux règles de la rentabilité, à un travail toujours plus productif, en contradiction avec la qualité des soins.
Certes, les retraités ne sont pas les seuls concernés mais en vieillissant, ils sont de plus en plus nombreux à avoir recours aux structures de soins. Comme le reste de la population, les retraités veulent vivre dans la dignité et le respect de leurs droits, notamment les droits d'accès aux soins gratuits et de proximité, aux services sociaux, aux transports...
En fermant des services pour les regrouper dans de grands centres hospitaliers le gouvernement prend la décision d'éloigner un service public pour nombre de personnes. Le Député de la 4ème circonscription David Lorion parle de « Désert chirurgical » dans le Sud. Selon la statistique annuelle des établissements de santé (SAE) il n'y aurait que 5,3 salles d'opération disponibles pour 100 000 habitants dans cette zone de l'île. A titre de comparaison dans la région Paca 17 blocs sont accessibles pour 100 000 habitants. (le Quotidien 12 mars 2022)
En diminuant la capacité d’accueil, le nombre de lits disponibles à l’hôpital est spectaculairement en baisse- moins 1700 lits en 2021, 17900 sur le quinquennat-, le chemin est tracé pour le gouvernement : favoriser le secteur lucratif de soins. Ainsi, les populations les plus pauvres se verront cantonnées à l’hôpital, aux moyens toujours diminués, quand d'autres, au pouvoir d'achat plus conséquent, pourront bénéficier d'un service de meilleure qualité, mais payant.
Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n'en n'ont pas
La perspective de soins et de la perte d'autonomie ne constituent pas, heureusement, la seule perspective des retraités ! Ils revendiquent d'être considérés comme des individus à part entière dans la société.Ils ne sont pas un coût- leur pension n'est que la résultante d'un droit obtenu par les cotisations versées tout au long de la vie. Leur investissement dans diverses associations, dans l'accompagnement des enfants et petits-enfants, autant sur le plan affectif que financier, ainsi que par leur consommation constitue, pour la société, une richesse.
Depuis 2014, cependant, le pouvoir d'achat des pensionnés est en baisse continue.
La revalorisation des pensions est particulièrement faible : moins de 1% avec un gel en 2014 et 2016. L'augmentation de 1,1% en janvier 2022 ne pourra pas compenser, et de loin, l'augmentation des dépenses contraintes de l'énergie, des produits alimentaires, auxquelles s'ajoute l'augmentation des tarifs des complémentaires santé, hausse qui pourrait atteindre 7 à 10% selon la fédération des mutuelles indépendantes.
C’est un rattrapage des pertes de pouvoir d'achat et un retour à l'indexation des pensions sur les salaires dont les retraités ont besoin.
Il est inadmissible dans un pays riche comme le France qu'il y ait, à la Réunion, plus de la moitié des retraités du privé qui perçoivent une pension inférieure au seuil de pauvreté (1102€/mois). Autrement dit, plus de 52000 retraités sont des retraités pauvres !
La Fédération Générale des Retraités revendique qu'aucune pension soit inférieure au SMIC.
C'est pourquoi la section de la Fédération Générale des Retraités-Fonction publique- de la Réunion appelle tous ceux qui veulent se faire entendre, et manifester leur colère, à venir participer au rassemblement où seront portées les revendications des gramounes, le 24 mars 2022 devant la mairie de Saint-Pierre à partir de 10 h.