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Les responsables de la Mutualité refusent de répondre aux accusations de Zinfos

Zinfos a publié fin juillet une série d'articles sur des dérives constatées à la Mutualité de la Réunion (voir liens en fin d'article).
Nous y révélions entre autres que la Mutualité dégageait un résultat de 6 à 8 millions par an, qu'elle disposait d'un trésor de guerre de 35 millions en trésorerie, sans que pour autant le personnel bénéficie d'un 13ème mois...
Nous portions également à la connaissance du public que plus de 80 salariés avaient été poussés vers la sortie, parfois en échange d'un beau chèque, avaient démissionné ou avaient été licenciés.

Ecrit par 1654 – le mardi 30 août 2022 à 15H58

Beaucoup de ces informations étaient ce qu’on appelle dans le jargon du métier des « scoops ». Même les syndicats ont découvert beaucoup d’entre elles dans Zinfos.

Ils savaient qu’il y avait eu beaucoup de départs, que la pression était très forte sur nombre de salariés, que le président de la Mutualité ne cessait de leur répéter qu’ils coûtaient trop cher et que la mutuelle « était au bord de la ruine« . Mais ils n’avaient jamais pu avoir leur nombre exact et ignoraient par exemple le chiffre de plus de 80 départs.

Tout comme ils ignoraient le trésor de guerre de 35 millions ou encore l’existence d’une fondation dénommée Fonds Muta dans laquelle la Mutualité verse tous les ans, dans une totale illégalité, un peu moins de 300.000 euros.

Pourquoi dans l’illégalité ? Tout simplement parce que les fonds versés dans des dotations bénéficient d’une défiscalisation à hauteur de 60% des sommes versées. En contrepartie, l’Etat exige deux conditions : que les actions financées par la fondation soient d’intérêt public et que les fonds ne financent pas des actions de l’organisme donateur. Or, en l’espèce, c’est la fondation qui finance les fameuses actions de « Respirons la santé » de la Mutualité.

On parle là d’une somme de 2,2 millions d’euros en 8 ans, soit entre 260 et 280.000 sur les 3 dernières années. Ce qui a permis à la Mutualité d’obtenir 1,3 million de crédit d’impôt sur les sociétés.

Forts de nos révélations, les syndicats avaient juste après la parution de l’article interrogé le directeur. Lequel leur a répondu qu’il fallait qu’il « se renseigne », confirmant juste la somme de 35 millions de trésorerie…

Devant l’absence de réponse à leurs questions, les syndicats ont alors exigé une réunion du CSE (comité social et économique) de la Mutualité, laquelle réunion s’est déroulée vendredi soir.

A l’ordre du jour, une vingtaine de questions listant chacune de nos révélations.

Et là, surprise, la direction a à nouveau refusé de répondre aux questions.

Ce qui a amené les syndicats à quitter la salle au bout d’un peu plus d’une demi-heure.

Il y a des aveux qui ont l’air difficiles à sortir !

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