[Plus de 100 cicatrices relevées sur le corps de la victime]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-pires-actes-de-tortures-pendant-8-ans-Le-bourreau-juge-en-appel_a143672.html
Huit années d’enfer. Des faits ignobles que l’on ne pense voir que dans les films d’horreur. Violence, torture, viol… Tout a été subi par l’ex-compagne de Rachid S., d’abord en métropole puis au sein de leur domicile à Saint-Joseph. Les coups de pied et coups de poing habituels n’étaient pas le pire. Strangulations, coups de sabre et de couteau, pratiques sexuelles imposées avec des chiens.
Un jour, il lui urine dessus. Un autre, c’est le chien qui lèche ses plaies. Un autre, Rachid S. la force à se mettre à genoux, en boule et lui pose un radiateur sur le dos. Il s’assoit ensuite sur le radiateur avant de lui planter un couteau dans la jambe. Et pour ses blessures, aucun médecin. Il recoud ses plaies lui-même. Pour les deux enfants du couple : douches froides, fessées et menaces.
C’est en 2015, après l’épisode du radiateur, que cette femme recouverte de plaies, marques et cicatrices, une dent en moins, prend son courage à deux mains et s’échappe alors que son compagnon dort. Direction la gendarmerie. Le rapport de l’expert médical fait cinq pages.
Deux ans plus tard, Rachid S. est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. L’avocat général en avait requis 20. Mais selon l’accusé, la victime, c’est lui. Sa femme serait violente, alcoolique et prostituée. Les blessures proviendraient de chiens et de bagarres avec d’autres personnes. Pour les actes sexuels, c’est elle qui les aurait proposés.
Il était donc jugé en appel cette année et condamné à 25 ans de réclusion criminelle.
[Affaire Carl Davies : La famille britannique déterminée, « quoi qu’il arrive »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Affaire-Carl-Davies-La-famille-britannique-determinee-quoi-qu-il-arrive_a140459.html
Une enquête bâclée, un système judiciaire défaillant et trois assassins libérés dans la nature… Pour la famille Davies, arrivée d’Angleterre pour la deuxième fois hier, La Réunion ne rend pas justice à leur fils Carl. Une île « magnifique » avec des habitants « extraordinaires » mais qui symbolise à la fois la perte de leur garçon et un crime qui reste impuni. Assis dans la salle d’audience de la cour d’Assises, les parents et le beau-frère de Carl Davies sont assis à quelques mètres de Vincent Madoure, qui comparait libre. Pour eux, c’est l’incompréhension totale de voir cet homme libre après avoir été condamné, dans la même salle en première instance, à 15 ans de réclusion criminelle. En effet, Vincent Madoure purge sa peine en liberté depuis plus d’un an et demi après avoir passé seulement 4 mois en détention.
Mais la cible des parents de Carl Davies n’est pas tant Vincent Madoure, qui, en effet, a peut-être été condamné à titre représentatif. De qui ? De deux autres hommes bien plus coupables, selon eux, Jérôme Sanassy et Yassine Ahamada, également libres aujourd’hui. Car l’hypothèse, au vu des écoutes téléphoniques qui révèlent que les hommes parlent de l’altercation avec « l’Anglais », leur appartenance au « Gang du Bas-de-la-Rivière » et les éléments qui ressemblent étrangement au mode opératoire de ce gang violent, est la suivante : Jérôme Sanassy aurait attaqué Carl Davies, marin de 33 ans, costaud, qui sait se défendre, pour lui prendre son argent. Carl Davies l’aurait mis K.O. Les autres, en particulier Yassine Ahamada, l’auraient achevé d’un violent coup à la tête et un coup de couteau à l’abdomen.
Vincent Madouré est finalement acquitté. Si la mère de Carl Davies, Maria, évoque également des manquements dans l’enquête et rappelle les irrégularités de procédure, elle avoue que la tâche est parfois lourde. C’est une vie désormais pesée par ce travail judiciaire qui la pousse à bout. « Mais comment ne pas se battre ? Quand on te prend la chose la plus précieuse au monde… Quand on est mère… »
[Le bébé martyr: Une centaine de cicatrices sur le « bébé secoué »]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-bebe-martyr-Une-centaine-de-cicatrices-sur-le-bebe-secoue_a136637.html
Djaabir, 23 mois, avec la joie de vivre de tout petit garçon de cet âge-là, a vu sa vie s’arrêter, le 5 décembre 2016. Après une semaine dans le coma, le petit a succombé à ses blessures, essentiellement des hématomes cérébraux. Il souffrait en effet du syndrome de « bébé secoué ». Secoué « sans aucun doute » avec violence et de manière répétée, selon l’expertise médicale.
Qui en est responsable ? C’était la question initiale avant que la mère, Malika S., ne soit mise hors de cause.
Seul donc à être jugé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, Ben Abdou, 22 ans, lui-même au visage enfantin, est jugé devant la cour d’assises.
Le jeune homme nie les faits. Selon son avocat, Me Ben Ali Ahmed , « ce n’est pas sa place », sous-entendant la responsabilité de la mère. En effet, cela ne faisait que quelques mois que l’accusé était en couple avec Malika S. alors que l’enfant portait des traces plus anciennes.
Mais ce jour-là – jour du traumatisme crânien – le 29 novembre à Saint-Louis, Ben Abdou est seul avec l’enfant, la mère ayant emmené les deux plus grands chez l’orthophoniste.
Et ce ne serait pas la première fois qu’il « chute ». Il a d’ailleurs le bras gauche dans une attelle, plusieurs lésions sur le corps et une autour du cou qui interpelle les enquêteurs… A-t-il été étranglé ? En garde à vue, Ben Abdou avoue avoir eu recours à la strangulation quand l’enfant pleurait trop. Puis il revient sur sa déclaration.
Les autres enfants de Malika S., âgés de 5 et 7 ans, confirment des violences de la part de Ben Abdou, notamment des coups de câble de chargeur de téléphone et le fait qu’il ait mis Djaabir « dans la poubelle » alors qu’il « pleurait trop ».
Le ti-père est finalement condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
[Gramoune découpée et brûlée : Julien Alezan condamné à 30 ans de réclusion criminelle]urlblank:https://www.zinfos974.com/Gramoune-decoupee-et-brulee-Julien-Alezan-condamne-a-30-ans-de-reclusion-criminelle_a145091.html
C’est parfois comme si le moment de folie perdure… Un acte violent, impulsif, impardonnable mais souvent rapide. Il s’agit d’une question de secondes ou de minutes. Et puis c’est la panique. Laisser la scène telle quelle et fuir ou tenter de faire disparaître les preuves ? Julien Alezan a choisi la deuxième option.
L’accusé, 31 ans, avouera s’être introduit chez Suzanne Alin, 81 ans, le 24 janvier 2017 dans le but de lui prendre son argent, de la nourriture et son véhicule. Arrivé chez elle, il la frappe au ventre, la faisant tomber au sol. Alors qu’il lui ordonne de lui donner ses codes de cartes bancaires en la menaçant. Elle refuse et se débat. Julien Alezan la saisit alors par les cheveux et lui cogne la tête au sol à plusieurs reprises. Refusant toujours de lui obéir, il la ligote sur une chaise à l’aide d’un fil de fer.
Il prend ensuite le temps de se faire à manger, de prendre un bain puis de fouiller la maison. Il trouve des cartes bancaires mais Suzanne Alin ne veut pas lui donner les codes. Dans la nuit, n’ayant toujours pas les codes, il décide de la faire parler en lui plongeant la tête dans l’eau de la baignoire qu’il n’avait pas vidée. Il recommence à plusieurs reprises entraînant le décès de la pauvre femme.
Alors qu’il avait pris soin de répondre, par texto à la famille et aux amis de la victime afin que personne ne vienne le déranger, il lui vient ensuite l’idée de découper le corps à la tronçonneuse et de l’emmener dans la forêt de Bélouve où il le brûle dans un barbecue public. La voiture de Suzanne Alin est finalement repérée le 1er février vers 23h30 au Tampon par les gendarmes puis prise en chasse. Julien Alezan est finalement interpellé 45 minutes plus tard au Port. Après des recoupements d’informations et divers prélèvements dans le véhicule, il est placé, quelques heures plus tard, en garde à vue.
Pour les experts psychologue et psychiatre, Julien Alezan raconte des faits sans émotion, « détaché ». Replié sur lui-même, il souffrirait d’un trouble social depuis l’adolescence. Au moment des faits, il aurait été en état dépressif, expliquant peut-être ses actes. En Suzanne Alin, il aurait trouvé une solution à son problème financier, puis après l’avoir tuée, la solution la plus simple était de découper et brûler le corps. Un détachement choquant, mais selon l’expert, « pas de cruauté ». Pour l’accusé, il « intériorise beaucoup » et affirme : « J’étais enfermé dans ma propre souffrance », expliquant ainsi comment il n’a pas perçu celle de sa victime.
Ce fils de bonne famille, très apprécié, est finalement condamné à 30 ans de réclusion criminelle.
[Meurtre du couple Aho-Nienne: Perpétuité pour Jimmy Célina. 30 ans pour Mickaël Robert]urlblank:https://www.zinfos974.com/Meurtre-du-couple-Aho-Nienne-Perpetuite-pour-Jimmy-Celina-30-ans-pour-Mickael-Robert_a139607.html
Deux des protagonistes du meurtre sauvage des époux Aho Nienne à Grands Bois sont retournés en prison cette année. Ils avaient fait appel de la première sentence prononcée il y a deux ans.
Jimmy Célina a été condamné à perpétuité comme lors du procès aux Assises il y a deux ans. Egalement condamné à perpétuité en février 2017, Mickaël Robert a vu sa peine réduite. Il a été condamné cette fois-ci à 30 ans de réclusion criminelle.
L’avocate générale a insisté sur le fait que Jimmy Célina (le compagnon d’Evelyne Filomar) se « déresponsabilise » et que Mickaël Robert « ne se sent pas concerné ». Elle rappelle d’ailleurs les paroles de Jimmy Célina face au psychologue deux mois après les faits : « Je savais qu’ils étaient coriaces mais pas à ce point. S’ils avaient dit où était l’argent, ce ne se serait pas passé comme ça ». Quant à Mickaël Robert, il écrit à sa compagne depuis la prison, à la même époque : « Je pète la forme ». « Ils n’ont aucune pitié, aucune compassion », affirme l’avocate générale.
Un procès en appel non justifié selon la représentante de la société qui rappelle qu’Évelyne Filomar, protagoniste principale, a refusé de faire appel : « On n’a pas le droit de faire appel quand on a fait des choses comme ça », avait-elle déclaré. De même pour Elsa Gonthier, simple complice condamnée à 20 ans, qui ne voulait pas « imposer un nouveau calvaire aux victimes ».
Et concernant l’intention de tuer, même si elle est peu probable, « ils étaient armés pour pouvoir assommer, donc la violence était prévue. Il n’y avait peut-être pas l’intention de tuer mais on a pris le risque de tuer ».