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Les principaux points du discours de politique générale de Manuel Valls

Pour la deuxième fois depuis son arrivée à Matignon, Manuel Valls a passé son grand oral de politique générale devant le Parlement pour défendre le nouveau cap fixé par François Hollande. D’emblée, Manuel Valls a reconnu qu’il était rare « cinq mois après de solliciter à nouveau la confiance du Parlement ». Mais « la clarification apportée au […]

Ecrit par S.I – le mardi 16 septembre 2014 à 18H47

Pour la deuxième fois depuis son arrivée à Matignon, Manuel Valls a passé son grand oral de politique générale devant le Parlement pour défendre le nouveau cap fixé par François Hollande.

D’emblée, Manuel Valls a reconnu qu’il était rare « cinq mois après de solliciter à nouveau la confiance du Parlement ». Mais « la clarification apportée au sein de l’exécutif devait trouver sa traduction ici, à l’Assemblée nationale », au cours d’un vote de confiance qui « n’est pas un vote banal », mais un vote « déterminant qui engage chacun de nous ».
 

Manuel Valls a débuté son discours de politique générale par un point sur la situation internationale, comme lors de l’université d’été du PS à la Rochelle. Selon lui, la crise en Ukraine et les tensions avec la Russie « ramènent l’Europe à l’époque de la Guerre froide » et les derniers évènements à Gaza ont repoussé les perspectives de paix au Proche-Orient.

Il a également rappelé que « 930 Français ou résidants en France sont impliqués dans le terrorisme en Syrie et en Irak. Ils représentent une menace majeure pour la France ».

Pour Manuel Valls, face à ces menaces, « l’unité nationale s’impose ».  

Après cet appel à l’unité, le locataire de Matignon a dévoilé sa politique économique, en annonçant tout d’abord qu’il réitérait son objectif de 50 milliards d’euros d’économies et que le déficit devrait se situer aux alentours « de 4,4% du PIB cette année ».

Le chef du gouvernement s’est posé en réformateur, mais assure tout de même que « réformer, ce n’est pas casser, ce n’est pas régresser ». « Il n’y aura pas de remise en cause des 35 heures ni du temps de travail. Réformer, ce n’est pas casser le CDI, baisser les salaires dans la fonction publique. Réformer, c’est choisir des priorités », a assuré Manuel Valls.

Il a également dévoilé plusieurs gestes en faveur des retraités : le minimum vieillesse sera revalorisé à 800 euros en octobre et « une prime exceptionnelle » sera accordée aux retraités percevant moins de 1.200 euros par mois.

Sur le volet fiscal, le Premier ministre s’est défendu de toute pression fiscale de la part du gouvernement. Au contraire, « nous la baissons » affirme-t-il. « Un premier pas a été accompli en direction de plus de 4 millions de ménages à la rentrée (…) Six millions de ménages seront concernés par la baisse de l’impôt sur le revenu ».

Manuel Valls a également déclaré que le rythme de réduction des déficits doit être adapté en Europe : « Il faut aller plus loin encore. La zone euro décroche par rapport au reste du monde ». Pour cela, il a annoncé qu’il rencontrera très prochainement Angela Merkel « la semaine prochaine », afin que « notre message soit entendu ». « L’Allemagne doit assumer ses responsabilités, c’est notre responsabilité commune », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre évoque le rapport Gallois et souligne que « la principale faiblesse de notre économie est la perte de compétitivité de nos entreprises ». « Ce sont les entreprises qui créent des richesses et donc des emplois. Dans une concurrence mondiale qui ne fait aucun cadeau, pourquoi serions-nous le seul pays qui n’aide pas ses entreprises ? » a demandé Manuel Valls, avant d’ajouter qu’« aider les entreprises, ce n’est pas un choix idéologique mais stratégique ».

Concernant la réforme territoriale, pour le Premier ministre, il n’y a pas de doutes à avoir sur ce sujet puisque « nous (le gouvernement, ndlr) réformons l’Etat ». Il a confirmé que les élections départementales auront lieu en mars 2015 et que les élections régionales se dérouleront quant à elles fin 2015. En revanche, après avoir évoqué en avril la suppression des conseils généraux d’ici à 2021, Manuel Valls s’est montré plus vague et a confirmé leur maintien dans les départementaux ruraux.

Sur la « crise de valeurs » que traverse le pays, il a indiqué que « lorsque nos valeurs vacillent, c’est la République qui recule ». « Nous devons retrouver nos valeurs, et la plus essentielle de toute : l’égalité. (…) Chaque citoyen de la République a les mêmes droits et même devoirs ».

Le chef du gouvernement n’a pas oublié les outre-mer, « qui font face à une situation difficile ». Néanmoins, ils « peuvent compter sur mon gouvernement pour leur développement économique, social et éducatif ».

À la fin de son discours de politique générale, Manuel Valls a appelé les parlementaires présents, et indirectement les Français, « à défier les fatalités, les idées reçues » :  « La France n’est pas condamnée à être la nation la plus pessimiste. J’en ai assez de cette mélodie décliniste », avant de conclure par un « Soyons fiers ! ».

 

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