Le 25 juillet 2014, s’est tenu le Comité d’entreprise de la Cilam, au cours duquel la direction a fait part de ses propositions. Les élus du CE jugent ces propositions insuffisantes et provocatrices au vu des résultats de l’entreprise, et du niveau actuel des salaires. 250 € de prime pour tous les salariés du pole agroalimentaire ayant plus de 6 mois d’ancienneté.
Pour rappel : les membres de la direction se partagent tous les ans la somme de 300 000 pour 7 dirigeants, soit environ 43 000 € par dirigeant. Les actionnaires se partagent 2.5 millions d’euros de dividendes tous les ans depuis 3 ans.
Le montant versé aux salariés pour la médaille du travail en dit long sur l’attitude méprisante de la Cilam : 100 € pour la médaille argent et vermeil et 200 € pour la médaille or et grand or. 100 € pour 20 ans ancienneté c’est comme ça que la direction de la Cilam remercie ses salariés pour leur implication. 5 € par année d’ancienneté, c’est une vraie honte !!!
Tous les autres points de revendication ont été balayés par la direction de la Cilam, notamment l’augmentation du salaire de 100 € nets. En lieu et place, la Cilam proposera une augmentation de salaire net qui variera entre 14 et 20 euros. Malgré les millions d’euros de subventions publiques qu’elle engrange chaque année, la Cilam fait la part belle aux heures supplémentaires et à l’intérim plutôt que d’embaucher. Que fait l’État ?
Comble de la provocation, la direction de la Cilam a assigné le 30/07/14, devant le TGI de St Pierre, les salariés grévistes et demande à des travailleurs qui touchent à peine 1.200 € le paiement d’astreintes comprises entre 1000 et 3000 euros. Histoire de les appauvrir un peu plus et de bien marquer son mépris, la direction a également refusé l’étalement des prélèvements des jours de grève.
Pascal Hoareau et Clara Derfla font eux aussi l’objet de poursuites, pour des montants respectifs de 4.000 et 1.000 €. Les représentants de l’Union Régionale dénoncent cette répression syndicale qui ne fait que renforcer leur détermination à mener la lutte aux cotés des salariés.
Dans ce contexte, et face à un tel mépris des dirigeants de la Cilam, le climat social est loin d’être serein et laisse présager de luttes futures au sein de ce groupe. A croire que la direction de la Cilam aime les conflits !
Pascal Hoareau
Secrétaire général Union Régionale