En 2019, l’IRD a procédé à des lâchers expérimentaux de moustique mâles stériles en vue d’études entomologiques sur le quartier de Duparc – Sainte-Marie, suite à l’avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des risques Sanitaires et technologiques (CODERST).
Ces lâchers tests ont été encadrés par un arrêté préfectoral. L’objectif : évaluer la probabilité de survie et de dispersion des moustiques tigre (Aedes albopictus) stérilisés dans un environnement naturel, par rapport aux moustiques sauvages.
Trois opérations de « marquages-lâchers-recaptures », particulièrement encadrés par l’ARS, se sont déroulées dans le quartier de Duparc en 2019 : le 15 juin (début de l’hiver austral, lorsque la densité des populations baisse fortement), le 7 septembre (en hiver, période où les conditions sont défavorables aux moustiques) et le 9 novembre (début de l’été austral, lorsque la densité des populations remonte).
Pour comparer le comportement des mâles stériles et mâles sauvages dans la nature, 2 lots de 3000 moustiques ont été relâchés à chaque fois1. Après chaque lâcher, une vingtaine de pièges à moustiques a été déployée pendant 2 semaines consécutives dans le quartier, afin de recapturer à la fois les moustiques stériles et sauvages. Ces pièges ont été installés entre 25 et 400m autour du point de lâcher initial. Les moustiques issus de ces recaptures ont ainsi pu être différenciés, afin d’évaluer la proportion de mâles stériles parmi la population totale capturée.
Les résultats
Pour chaque lâcher test, le taux de recapture se situe entre 4 et 6,5 % pour les moustiques sauvages marqués et entre 8 et 10 % pour les stériles. Des mâles marqués ont été recapturés jusqu’au dernier jour d’enquête et près de 90 % d’entre eux ont été piégés au cours de la 1ère semaine.
Ce que montrent les premiers résultats que la probabilité de survie est équivalente entre mâles stériles et mâles sauvages, quelle que soit la saison de lâchers (de 0,82 à 0,92 pour les stériles, contre 0,86 à 0,97 pour les sauvages), que les moustiques stériles et les moustiques sauvages se dispersent de façon semblable (de 42 à 79m pour les stériles et de 36 à 64m pour les sauvages et enfin que les résultats varient entre les saisons, car le comportement des moustiques dans la nature est modulé par des facteurs extrinsèques (température, humidité).
Louis-Clément Gouagna, entomologiste médical à l’IRD qui coordonne le projet TIS à la Réunion, rappelle que « ces lâchers tests n’avaient pas vocation à réduire la fertilité des moustiques sauvages mais à évaluer les mâles stériles dans la nature. Un lâcher efficace devra comprendre de 5 à 10 fois plus de moustiques mâles que la population existante ». « Ces tests nous ont permis de constater que les mâles stériles ont un comportement et une survie semblable aux mâles sauvages et une distance de dispersion moyenne de 62 mètres (contre 54m chez les sauvages). Ces résultats ont permis d’affiner la stratégie de lâchers mise en œuvre lors de la phase pilote TIS 2B, financée par la Région Réunion dans le cadre du programme FEDER et la Direction Générale de la Santé, qui a démarré en février 2020 ».
Compte-tenu de ces résultats concluants, les prochains lâchers, sous réserve d’autorisation préfectorale, seront conduits au cours des périodes de faible densité de moustique afin d’accentuer le déséquilibre mâle/femelle et augmenter l’efficacité.
Ces lâchers tests ont été encadrés par un arrêté préfectoral. L’objectif : évaluer la probabilité de survie et de dispersion des moustiques tigre (Aedes albopictus) stérilisés dans un environnement naturel, par rapport aux moustiques sauvages.
Trois opérations de « marquages-lâchers-recaptures », particulièrement encadrés par l’ARS, se sont déroulées dans le quartier de Duparc en 2019 : le 15 juin (début de l’hiver austral, lorsque la densité des populations baisse fortement), le 7 septembre (en hiver, période où les conditions sont défavorables aux moustiques) et le 9 novembre (début de l’été austral, lorsque la densité des populations remonte).
Pour comparer le comportement des mâles stériles et mâles sauvages dans la nature, 2 lots de 3000 moustiques ont été relâchés à chaque fois1. Après chaque lâcher, une vingtaine de pièges à moustiques a été déployée pendant 2 semaines consécutives dans le quartier, afin de recapturer à la fois les moustiques stériles et sauvages. Ces pièges ont été installés entre 25 et 400m autour du point de lâcher initial. Les moustiques issus de ces recaptures ont ainsi pu être différenciés, afin d’évaluer la proportion de mâles stériles parmi la population totale capturée.
Les résultats
Pour chaque lâcher test, le taux de recapture se situe entre 4 et 6,5 % pour les moustiques sauvages marqués et entre 8 et 10 % pour les stériles. Des mâles marqués ont été recapturés jusqu’au dernier jour d’enquête et près de 90 % d’entre eux ont été piégés au cours de la 1ère semaine.
Ce que montrent les premiers résultats que la probabilité de survie est équivalente entre mâles stériles et mâles sauvages, quelle que soit la saison de lâchers (de 0,82 à 0,92 pour les stériles, contre 0,86 à 0,97 pour les sauvages), que les moustiques stériles et les moustiques sauvages se dispersent de façon semblable (de 42 à 79m pour les stériles et de 36 à 64m pour les sauvages et enfin que les résultats varient entre les saisons, car le comportement des moustiques dans la nature est modulé par des facteurs extrinsèques (température, humidité).
Louis-Clément Gouagna, entomologiste médical à l’IRD qui coordonne le projet TIS à la Réunion, rappelle que « ces lâchers tests n’avaient pas vocation à réduire la fertilité des moustiques sauvages mais à évaluer les mâles stériles dans la nature. Un lâcher efficace devra comprendre de 5 à 10 fois plus de moustiques mâles que la population existante ». « Ces tests nous ont permis de constater que les mâles stériles ont un comportement et une survie semblable aux mâles sauvages et une distance de dispersion moyenne de 62 mètres (contre 54m chez les sauvages). Ces résultats ont permis d’affiner la stratégie de lâchers mise en œuvre lors de la phase pilote TIS 2B, financée par la Région Réunion dans le cadre du programme FEDER et la Direction Générale de la Santé, qui a démarré en février 2020 ».
Compte-tenu de ces résultats concluants, les prochains lâchers, sous réserve d’autorisation préfectorale, seront conduits au cours des périodes de faible densité de moustique afin d’accentuer le déséquilibre mâle/femelle et augmenter l’efficacité.