Deux millions, c’est le nombre de tonnes de cannes à sucre en prévision pour l’année sucrière 2010. Un chiffre qui donne le diapason d’une campagne dont le premier acte a débuté ce matin à l’usine de Bois-Rouge. Le ballet des tracteurs et autres « cachalots » fait son retour pour une année qui s’annonce globalement meilleure qu’en 2009. C’est en tous cas le souhait des principaux syndicats agricoles locaux parmi lesquels la Cgper (Confédération générale des planteurs et des éleveurs de la Réunion) et la Fdsea (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles).
Avec 1,9 millions de tonnes l’année dernière, la campagne s’était achevée sur une note positive. L’ancienne présidente du syndicat des jeunes agriculteurs, Virgine K’Bidy évoquait alors « la satisfaction d’une récolte plus importante que les 2 années précédentes mais avec un taux de sucre inférieur à la moyenne décennale ».
Pourtant, les cinq mois de récolte de 2009 n’ont pas toujours été synonymes de calme. Incidents techniques et fermeture de Bois-Rouge en septembre 2009, fermetures tournantes et solidaires des balances de réception dans le Sud, intempéries record des mois de mars et avril dans le Sud sauvage, destruction des chemins d’exploitation, grève à la centrale thermique du Gol, réception de 27.000 tonnes de cannes supplémentaires dans le Sud. On ne peut pas dire que tous les voyants étaient au vert.
Toujours est-il que planteurs et usiniers tablent sur une excellente campagne en 2010 qu’il s’agisse du tonnage comme de la richesse en sucre. Une campagne qui a déjà démarré dans l’Est avant l’entrée en scène du Sud, le 15 juillet prochain.