« Pour commencer, un constat ou un aveu, comme vous voudrez : je suis heureux et fier d’être là, aujourd’hui, au siège de la Fédération, comme Sélectionneur-Entraîneur de l’Equipe de France. Pour moi, comme pour beaucoup, j’imagine, joueurs ou techniciens, l’Equipe de France, c’est le top, c’est à part, c’est au dessus de tout. » C’est en ces termes que Laurent Blanc a entamé sa nouvelle carrière à la tête de l’équipe de France de football comme pour réaffirmer, si besoin est, son attachement au maillot Bleu. « Les récents événements n’ont jamais remis ça en cause. (…) L’équipe de France nous dépasse, elle n’appartient à personne. Elle est à tout le monde. (…) J’ai conscience de ce que représente l’équipe de France, de tout ce dont elle est porteuse pour un pays tout entier, des droits et des devoirs liés au maillot bleu ». Un message qui, s’il peut paraître consensuel, était probablement nécessaire à un tel moment.
« Je ne veux pas que l’équipe vive repliée sur elle-même »
Dans un deuxième temps, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux a dessiné les contours de son mandat à la tête des Bleus : « Rigueur, discipline et plaisir seront les maîtres mots. Il ne reste plus qu’à se mettre au boulot. J’ai beaucoup d’ambitions sportives pour cette équipe de France, et j’y crois ». Puis, comme un message lancé à son prédécesseur et pour en finir avec la paranoïa, Laurent Blanc a déclaré : Je pense que le football doit s’ouvrir. Prenons l’exemple d’autres sports collectifs. Il faut faire un effort. On a toujours la phobie de travailler et de ne pas dévoiler certaines choses mais en terme de football, les tactiques, tout le monde les connait. Je ne veux pas que l’équipe vive repliée sur elle-même ».
« Je ne peux pas faire comme s’il ne s’était rien passé en Afrique du Sud »
L’ancien libéro des Bleus n’a bien évidemment pas pu échapper aux questions concernant l’Afrique du Sud et la fameuse « grève » des joueurs. « Je ne peux pas faire comme s’il ne s’était rien passé en Afrique du Sud. J’ai suivi les événements avec beaucoup de tristesse. J’ai été déçu par le bilan sportif mais j’ai été surtout indigné par certains comportements. J’intégrerai ces éléments dans mes analyses et réflexions. Ce qui m’a le plus choqué, le plus déçu, c’est le comportement du groupe lors de l’entraînement à 48 heures d’un troisième match contre l’Afrique du Sud. Les responsables de cette décision -très mal réfléchie- sont nombreux ».
« Si je considère qu’ils sont les meilleurs a leur poste je les prendrai »
Malgré tout, Laurent Blanc explique : « Ce n’est pas à moi de donner des sanctions. Je ne suis pas le Père Fouettard. Moi, je vais être jugé sur les résultats et pour avoir les meilleurs résultats je dois faire la meilleure équipe ». Concernant les cas de Franck Ribéry et Patrice Evra, considérés comme les meneurs de la fronde et dont Lilan Thuram a souhaité, pour le second, l’exclusion à vie de l’équipe de France, le nouveau sélectionneur n’est pas catégorique : « Si je considère qu’ils sont les meilleurs a leur poste je les prendrai. Je ne veux pas rentré dans le détail. Faites en sorte de me croire que j’aurai des discussions avec les intéressés. Je parlerai avec eux de ce qui s’est passé. Dans les textes de la FFF, il n’y a pas de sanctions disciplinaires. Moi, je ferai des choix qui seront sportifs ».
Enfin, Laurent Blanc a précisé qu’il était aujourd’hui avant tout concentré sur la mise en place de son staff. Il arrive avec Jean-Louis Gasset, son adjoint à Bordeaux, conserve Alain Boghossian, adjoint de Raymond Domenech, et s’entoure également de Marino Faccioli (directeur administratif), Henri Emile (coordinateur sportif) et Philippe Tournon (chargé des relations avec les médias), reste notamment a trouver le préparateur physique. Et un nouvel élan…