Dans le Sud, on avait perdu l’habitude de voir la pluie tomber. Pour les agriculteurs, les problèmes de sécheresse se sont cumulés ces dernières semaines à l’impossibilité d’irriguer en raison de l’arrêt du captage du Bras de la Plaine. Depuis hier, la CGPER bloque la Saphir à Saint-Pierre, les agriculteurs veulent être indemnisés pour les pertes directement liées aux problèmes d’irrigation [(Lire ici : Les agriculteurs de la CGPER bloquent la Saphir et réclament des mesures d’indemnisation)]url:http://www.zinfos974.com/Les-agriculteurs-de-la-CGPER-bloquent-la-Saphir-et-reclament-des-mesures-d-indemnisation_a38401.html?com
D’après Jean-Bernard Maratchia, le vice-président de la CGPER, le bureau de Nassimah Dindar aurait pris contact avec eux pour les rencontrer mais les agriculteurs souhaitent que la présidente du Conseil général fasse le déplacement: « Nous voulons qu’elle vienne à Saint-Pierre », souligne Jean-Bernard Maratchia.
Les précipitations risquent d’augmenter la turbidité de l’eau au niveau du captage du Bras de la Plaine
En attendant, les précipitations que connaît le Sud de l’île depuis hier font du bien mais ne régleront pas le problème. Pour Frédéric Vienne, le président de la FDSEA, il n’a pas suffisamment plu: « J’espère que l’épisode pluvieux n’est pas pas fini parce qu’il n’a pas suffisamment plu, il ne faut pas que cela cesse. Nous avons constaté que la terre est mouillée sur 5 cm à peine, ça ne résoudra pas nos problèmes », regrette-t-il en précisant que la FDSEA va continuer à mettre la pression sur le Saphir. Selon lui, « il est inadmissible d’avoir un réseau d’irrigation aussi déplorable ».
D’ailleurs, les récentes précipitations risquent d’augmenter encore la turbidité de l’eau au niveau du Bras de la Plaine et en conséquence de retarder la remise en service du captage et donc de l’irrigation. L’enthousiasme est donc modéré chez les agriculteurs : « Les élus n’ont pas conscience de la gravité de la situation. Il nous faut une solution d’urgence et pas attendre 2015, comme on nous le propose, pour avoir un système d’irrigation fiable car maintenant, à chaque fois qu’il pleuvra dans les hauts, nous serons privés d’eau dans les bas », conclut Frédéric Vienne.