Une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés devant les grilles de l’Université de la Réunion à Saint-Denis à l’appel de la CGTR Educ’action pour protester contre la situation des personnels contractuels de l’Université. « i[L’Université place ces derniers (ndlr : précaires) comme des sous produits exploitables à souhait et corvéable à merci]i », explique Patrick Corré, secrétaire de la CGTR Educ’action.
i[« Ces personnels sont les plus mal payés de la Réunion. Un contractuel à l’Université après 8 années d’ancienneté ne perçoit que 1.200 euros par mois, soit un peu plus que le Smic]i », souligne-t-il. Une manifestation pour demander au recteur d’ouvrir un « chantier » sur la revalorisation des salaires à l’Université de la Réunion. « i[C’est scandaleux, ils subissent des retards de paiement récurrents plusieurs fois dans une même année, ce qui occasionne des préjudices financiers et moraux]i » ajoute Patrick Corré.
De son côté, une partie des agents précaires de l’Université étaient devant les grilles du bâtiment administratif de l’Université. « i[Avec nos collègues on demande juste à avoir des salaires corrects et que l’Université arrête d’enchainer les contrats à tour de bras]i », lâche Laurent Adekalom, évoquant également des pressions et des menaces à chaque renouvellement de contrat de la part de la direction de l’Université
La CGTR « i[exige]i » avant la date d’application de la loi sur la précarité que plusieurs mesures soient prises, notamment la mise en place d’une véritable grille de rémunération évolutive qui tienne véritablement compte des qualifications, de la technicité, de l’ancienneté de service, l’indexation des salaires, une meilleure transparence dans la gestion des carrières des ANT…
« i[C’est un ras-le-bol général et nous reviendrons tant que les négociations ne seront pas ouvertes]i », conclut Patrick Corré.