Si nous n’étions pas intervenus, il y aurait eu deux morts
« On est là pour assurer des missions de secours. Les notes de services nous disent de ne pas nous engager sur des feux de poubelles sans la présence de la police. Il nous est arrivé d’avoir des feux de poubelles attenants à un appartement avec deux personnes à l’intérieur. Si nous n’étions pas intervenus, il y aurait eu deux morts« déplore le Lieutenant Pothin.
En tout, une soixantaine de pompiers et pompiers volontaires doivent faire face quotidiennement à ces actes de vandalisme. Ils sont aujourd’hui mobilisés afin d’interpeller le Préfet. « Il faut se donner les moyens de pouvoir effectuer nos interventions correctement.«
Les sapeurs-pompiers et les policiers demandent du renfort. « On demande plus d’effectifs au niveau de la police pour pouvoir les soutenir dans leur mission. On a des forces dissuasives mais il nous manque des véhicules et des hommes en plus« constate Olivier Rivière.
On est en guerre aujourd’hui
La situation n’est pas sans rappeler certaines banlieues en métropole où les secours et les forces de l’ordre se font également malmener. À une différence près, selon le sapeur-pompier : les pouvoirs publics prennent la peine de se déplacer sur le terrain. « Sur la commune du Port, la moindre des politesses serait que le Maire vienne nous encourager« .
Aujourd’hui face à un mur, les sapeurs-pompiers ont l’impression de littéralement partir au combat. « On est en guerre aujourd’hui, ce n’est pas une bonne situation. On ne veut pas en arriver au stade où on devra répondre à la violence« conclut le Lieutenant Pothin.