Une partie des pompiers mobilisés sur l’incendie du Maïdo ce matin a débrayé pendant quelques minutes. Surprenant, aussi, le passage en misouk du texte applicable pour l’intervention des pompiers du SDIS Réunion sur les pentes du Maïdo en 2011.
L’intersyndicale composée du SNSPP, de la CFDT et de Sud Pompiers a en effet mis en demeure la décision qualifiée d’unilatérale du directeur du SDIS, Jacques Vandebeulque.
« On a découvert que les indemnités applicables cette année sur le feu de 2011 allaient être basées sur un texte du 18 août 2006. Un texte qui concernait la région PACA et pour une période dite de « zone préventive » ». Or, tel n’était pas le cas cette année. Ce texte s’applique surtout selon les syndicats « sur la période qui va du 1er juillet au 30 septembre dans l’hexagone, mais pas à la Réunion », explique Claudine Morisco, secrétaire générale du SNSPP et porte-parole de l’intersyndicale.
Au-delà du caractère financier légitime auquel ont droit les soldats du feu, c’est bien la légalité de la manoeuvre qui est mise en doute. « Payez-nous sur un texte légal ! », dénonce l’intersyndicale.
Si le texte cité plus haut devait être appliqué stricto sensu, le montant d’indemnisation d’un pompier réquisitionné au Maïdo plafonnerait à 6,62 euros l’heure supplémentaire, soit au bout du compte environ 4 euros après les charges.
Le manque à gagner est significatif. Il est évidemment fonction des indices de traitement et du grade du pompier concerné. Le texte à appliquer devrait être celui des « indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires », poursuit l’intersyndicale cet après-midi.
Ce matin, un courrier a été adressé à la présidente du SDIS Nassimah Dindar. Son contenu : « la tenue d’une réunion d’urgence ». Histoire de régler ce nouveau départ de feu en interne.