Le 7 février dernier, les hommes du feu de la caserne de Saint-Paul sortaient de leur mutisme pour mettre à jour leur relation tendue avec leur supérieur et nouvellement arrivé le capitaine François Boulangier. Quelques semaines après cet épisode fâcheux qui a vu le supérieur interdit d’accès à la caserne par ses propres hommes, la « réunion de la dernière chance », comme l’ont appelé les syndicalistes, a eu lieu cet après-midi.
Représentant du SDIS (le colonel Jacques Vandebeulque), représentant du Conseil général (Claude Hoarau en tant que vice-président du SDIS), syndicalistes, tous les partenaires de la négociation s’étaient donnés rendez-vous vers 15h au centre de secours de Savanna Saint-Paul pour discuter des avancées éventuelles pour le maintien ou non du capitaine Boulangier dans la caserne.
A l’issue de la réunion, le colonel Vandebeulque n’a pas voulu développer le sujet, disant simplement qu’un « protocole de sortie de crise a été trouvé ».
Pascal Gonneau, de l’intersyndicale SNSPP-Sud Pompiers-CFDT a, lui, confirmé qu’une solution a été trouvée. « Il y aura la nomination d’un renfort de commandement. Prochainement, deux adjoints (dont un a déjà été nommé) et un chef de centre prendront lieu et place du capitaine ». Le capitaine évincé sera missionné ailleurs, même si aucune date précise n’a été révélée cet après-midi. Il continuera jusque-là à travailler dans la caserne mais de manière « très encadrée », selon Pascal Gonneau. « C’est du donnant donnant, il n’y a pas de gagnant », souligne le syndicaliste pour qui les dernières semaines de grève ont pas mal marqué les esprits.
Pour rappel, en début du mois de février, les sapeurs-pompiers exprimaient déjà leur malaise. Willy Lauret, 1er vice-président du « Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels, du personnel administratif et technique et des pompiers volontaires », comme tous ses camarades, affirmait son refus d’allonger ses horaire dits « réglementaires », soit deux heures de plus après 16h (*voir notre précédent article à ce sujet).
Les sapeurs-pompiers étaient même allés jusqu’à parler de « mépris et d’humiliation » de la part de leur supérieur, le capitaine Boulangier, en poste depuis seulement septembre.
Le samedi 12 février, une réunion avait eu lieu en préfecture réunissant l’intersyndicale (SNSPP-Sud Pompiers-CFDT) et la direction du SDIS, le colonel Jacques Vandebeulque et Claude Hoarau, 2ème vice-président du SDIS qui avait remis à la fin février la date butoir pour une solution.
*www.zinfos974.com/Les-sapeurs-pompiers-de-St-Paul-s-opposent-a-leur-chef_a25525.html