« Déjà, on considère que ce sont des arrêtés abusifs car les concernés ont appris la nouvelle du jour au lendemain »
, explique le caporal Willy Lauret, premier vice-président du Syndicat national des sapeurs pompiers professionnels, du personnel administratif et technique et des pompiers volontaires.Mais à la manière dont s’est produite cette mutation s’ajoute surtout pour les pompiers l’impact d’une telle décision. « On a un manque de personnel sur la caserne de Savanna, on fonctionne à 37 au lieu de 45. Si on nous enlève deux personnes, ça va encore diminuer notre capacité d’intervention », souligne le caporal.
Le dépôt d’un préavis de grève envisagé
Car si en grande majorité, les appels d’urgence ont été basculés vers le Codis de Saint-Denis, certains arrivent encore à la caserne, et il faut pouvoir les réceptionner, explique-t-il. Deux personnes qui partent sont deux personnes de moins pour répondre au téléphone.
De plus, pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, les pompiers de la caserne de Saint-Paul revendiquent 10 personnels supplémentaires afin de pouvoir fonctionner à 15 par jour, au lieu des 11 ou 12 déployés actuellement.
Face à ces revendications, le directeur adjoint a déclaré qu’il allait rencontrer les mécontents, en présence d’un élu, d’ici la fin de la semaine, précise Willy Lauret. S’ils ne sont pas entendus, les pompiers envisagent de déposer un préavis de grève, pour une mobilisation au niveau départemental.