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Les plateaux musicaux de l’été métropolitain

Aller écouter la musique de l’ile intense qu’ils aiment tant, c’est le cadeau que nous proposaient nos amis de Chartres, lors de nos dernières vacances, pour une belle soirée d’été. Bien installés à la terrasse d’un restaurant de la place Marceau, nous écoutons attentivement les premières notes égrenées par les musiciens invités par la collectivité […]

Ecrit par A. Junot – le vendredi 01 septembre 2017 à 18H15

Aller écouter la musique de l’ile intense qu’ils aiment tant, c’est le cadeau que nous proposaient nos amis de Chartres, lors de nos dernières vacances, pour une belle soirée d’été.

Bien installés à la terrasse d’un restaurant de la place Marceau, nous écoutons attentivement les premières notes égrenées par les musiciens invités par la collectivité ce soir là . Premier hic, sans doute plus inspirés par ce qui avait dans nos assiettes, nous ne reconnaissons pas les premiers titres , tout comme le public qui reste aussi glacial que le vent qui souffle. 

On trépigne enfin lorsque les musiciens entament un air bien connu des Réunionnais :  » la rosée tombée  » . Nous tapons dans les mains reprenant même les paroles avec enthousiasme en espérant faire bouger le public . Maigre résultat, à peine deux ou trois couples de non initiés qui s’essaient aux déhanchements chaloupés des belles créoles. 

Le public a du mal à adhérer, c’est alors qu’à notre table, l’un de nous lance   » s’il faisait ti fleur fanée « . Saisissant l’appel du pied je me glisse à travers le public jusqu’à la scène et lance au  » chef  » : oté largue in coup  » ti fleur fanée don « .

Oh là là, je venais de commettre un crime de lèse majesté! le chef en question se retourne dédaigneusement vers moi et me lance : c’est koué ce merde là , mi chante pas çà moin. . . . . .Allé , allé , allé à ou;

Un refus auquel, je ne m’y attendais pas , mais avivé encore plus par la violence des propos.

Mes amis ayant suivi la scène de loin, n’avaient eu que les images mais pas le son. Mais quand je leur ai rapporté la teneur des propos de l’artiste, ils n’en revenaient pas , eux qui viennent régulièrement dans notre ile depuis une trentaine d’années.
Eux qui, comme moi, ont tant vibré en écoutant jouer et chanter  » ti fleur fanée  » ont essuyé un affront incompréhensible.
la fin du spectacle approchait, et nous avons eu droit à quelques rythmes antillais semble t’il.

La Réunion est alors revenue à l’honneur grâce à un compatriote guitariste établi depuis longtemps à Chartres, et avec en prime la reconnaissance du public. Une commerçante du centre ville me glissait à l’oreille : ce monsieur est bien , nous avons déjà fait appel à ses services.

Dans nos têtes, à mes amis et moi, résonneront encore longtemps ces mots : « ti fleur fanée , dis à moin toujours koué c’est l’amour »
A toi le chef nous disons Honte sur toi groNé LaTaille
« Je fleurirai partout où je serai portée » n’est elle pas la devise de notre île ».

 

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