On l’évoquait ce matin, planteurs et industriels ne sont pas encore sur la même longueur d’onde concernant les coupeuses péi. Cette fois, ce sont les agriculteurs de l’Est qui ont bloqué la balance de Beaufonds, à Saint-Benoît, à l’appel de la FDSEA. Ils dénoncent les contrôles effectués vendredi dernier par la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) sur le chargement d’un agriculteur. Les cannes livrées ne correspondraient pas aux normes retenues dans le cadre de la convention qui réglemente la livraison des cannes [(Lire ici – Canne à sucre : Les coupeuses au cœur des négociations).]url:http://www.zinfos974.com/Canne-a-sucre-Les-coupeuses-au-coeur-des-negociations_a44687.html
Les usiniers souhaitent qu’on leur livre des cannes étêtés, c’est-à-dire sans les feuilles et le chou de la canne. Pour l’heure, les planteurs ne parviennent pas à leur donner entière satisfaction sur ce point en raison de la différence de taille entre les cannes. Pour simplifier, la machine ne fait pas de distinction entre les cannes. Du coup, elle laisse une partie non exploitable pour l’usinier, ceci afin de ne pas risquer de couper plus court et de perdre une partie des cannes qui sont plus grandes. C’est actuellement le grand dilemme des planteurs.
Les syndicats réclament une prix plancher pour les planteurs qui ont fait le choix d’une coupe mécanique, d’autant qu’ils seront de plus en plus à utiliser ce mode de récolte. Jean-Yves Minatchy, le président de la Chambre d’Agriculture, prévoit qu’il y ait 500 machines en service à la Réunion d’ici trois à quatre ans. Il faut donc rapidement trouver un compromis.