Les petits pêcheurs ne veulent rien entendre et ils le font savoir cet après-midi au siège du comité des pêches au PORT.
La semaine dernière, une table ronde avec l'Aripa devait se tenir vendredi dernier. Mais les tiraillements ont fini par faire avorter le rendez-vous de l'inter-profession.
L'Aripa - Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture - souhaitait rencontrer les petits pêcheurs car ces derniers étaient inquiets de la régulation du marché local entre la ressource pêchée aux abords des côtes réunionnaise et le poisson importé frais.
Mais aujourd'hui, le Comité des Pêches, Chambre Consulaire dont la mission est de défendre et représenter les intérêts des pêcheurs-artisans de La Réunion, fait clairement savoir qu'elle "ne répondra pas à la convocation à une table ronde de l’inter-profession ce jour."
"Les pêcheurs-artisans se refusent à toutes négociations avec ces derniers alors même que la situation de quasi monopole et de position dominante qui prévalent actuellement sur le marché du poisson à La Réunion leur est imputable", indique le Comité.
Le CRPM demande à ce que soit mis fin au régime de faveur dont bénéficie actuellement certains produits d’importation et l’interdiction pure et simple de l’arrivée de poisson d’importation par bateau à La Réunion.
Un bateau en particulier est dans la ligne de mire des pêcheurs-artisans : le Sainte-Marie, qui depuis des années fait des allers-retours depuis Madagascar. Ce navire importe du poisson pêché dans les eaux territoriales de Madagascar, à raison de 8 à 9 tonnes par voyage. Selon le CRPM, cette pratique s'apparente à de la concurrence déloyale, et menacerait les pêcheurs-artisans d'une disparition certaine si elle devait perdurer. "Cette situation signe la fin de la pêche artisanale, c’est notre patrimoine, nous le défendrons", affirme Bertrand Baillif, président du CRPM.
Le Sainte-Marie était attendu au port Ouest mardi dernier, et, aurait fit par deux fois demi-tour, après que le CRPM ait soulevé le problème des importations massives de ce bateau auprès de l’ARIPA. Il est attendu demain, et sera accueilli de pied ferme par les pêcheurs-artisans réunionnais, assure Bertrand Baillif.
Les pêcheurs-artisans, mais aussi Wilfried Bukler, lui-même importateur, las de cette "concurrence déloyale", ont demandé des explications à l’ARIPA, étonnés que le Sainte-Marie débarque sa cargaison au port Ouest, alors que le Poste d’Inspection Frontalier est situé au port Est. Les contrôles s’effectueraient ainsi, selon le CRPM, sur la base de la bonne foi de l’armateur et de l’équipage du Sainte-Marie, ce qui, du point de vue du comité des pêches, constitue un cadre réglementaire peu satisfaisant.
Le CRPM cherche à comprendre pourquoi le Sainte-Marie "bénéficie de conditions d'importation privilégiées", et souligne au passage que le même bateau a servi, il y a quelques années, à faire passer de la drogue sur notre territoire.
Le président de l'ARIPA Fabrice Minatchy, quant à lui, regrette que les importateurs n'aient pas assisté à la table ronde prévue. Il s'agissait de mettre les chiffres d'importation sur la table, et de trouver une solution pour que le poisson réunionnais soit écoulé sur le marché au juste prix. Fabrice Minatchy évoque la création d'un fonds de compensation en faveur des pêcheurs-artisans, financé par les importateurs.
La semaine dernière, une table ronde avec l'Aripa devait se tenir vendredi dernier. Mais les tiraillements ont fini par faire avorter le rendez-vous de l'inter-profession.
L'Aripa - Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l'aquaculture - souhaitait rencontrer les petits pêcheurs car ces derniers étaient inquiets de la régulation du marché local entre la ressource pêchée aux abords des côtes réunionnaise et le poisson importé frais.
Mais aujourd'hui, le Comité des Pêches, Chambre Consulaire dont la mission est de défendre et représenter les intérêts des pêcheurs-artisans de La Réunion, fait clairement savoir qu'elle "ne répondra pas à la convocation à une table ronde de l’inter-profession ce jour."
"Les pêcheurs-artisans se refusent à toutes négociations avec ces derniers alors même que la situation de quasi monopole et de position dominante qui prévalent actuellement sur le marché du poisson à La Réunion leur est imputable", indique le Comité.
Le CRPM demande à ce que soit mis fin au régime de faveur dont bénéficie actuellement certains produits d’importation et l’interdiction pure et simple de l’arrivée de poisson d’importation par bateau à La Réunion.
Un bateau en particulier est dans la ligne de mire des pêcheurs-artisans : le Sainte-Marie, qui depuis des années fait des allers-retours depuis Madagascar. Ce navire importe du poisson pêché dans les eaux territoriales de Madagascar, à raison de 8 à 9 tonnes par voyage. Selon le CRPM, cette pratique s'apparente à de la concurrence déloyale, et menacerait les pêcheurs-artisans d'une disparition certaine si elle devait perdurer. "Cette situation signe la fin de la pêche artisanale, c’est notre patrimoine, nous le défendrons", affirme Bertrand Baillif, président du CRPM.
Le Sainte-Marie était attendu au port Ouest mardi dernier, et, aurait fit par deux fois demi-tour, après que le CRPM ait soulevé le problème des importations massives de ce bateau auprès de l’ARIPA. Il est attendu demain, et sera accueilli de pied ferme par les pêcheurs-artisans réunionnais, assure Bertrand Baillif.
Les pêcheurs-artisans, mais aussi Wilfried Bukler, lui-même importateur, las de cette "concurrence déloyale", ont demandé des explications à l’ARIPA, étonnés que le Sainte-Marie débarque sa cargaison au port Ouest, alors que le Poste d’Inspection Frontalier est situé au port Est. Les contrôles s’effectueraient ainsi, selon le CRPM, sur la base de la bonne foi de l’armateur et de l’équipage du Sainte-Marie, ce qui, du point de vue du comité des pêches, constitue un cadre réglementaire peu satisfaisant.
Le CRPM cherche à comprendre pourquoi le Sainte-Marie "bénéficie de conditions d'importation privilégiées", et souligne au passage que le même bateau a servi, il y a quelques années, à faire passer de la drogue sur notre territoire.
Le président de l'ARIPA Fabrice Minatchy, quant à lui, regrette que les importateurs n'aient pas assisté à la table ronde prévue. Il s'agissait de mettre les chiffres d'importation sur la table, et de trouver une solution pour que le poisson réunionnais soit écoulé sur le marché au juste prix. Fabrice Minatchy évoque la création d'un fonds de compensation en faveur des pêcheurs-artisans, financé par les importateurs.