Les dix otages, dont sept Français, d’un bateau appartenant au groupe Bourbon, enlevés dans la région de Bakassi (sud-ouest du Cameroun) ont été libérés sains et saufs hier soir après douze jours aux mains de leurs ravisseurs.
Ils avaient été enlevés dans la nuit du 30 au 31 octobre au large de la péninsule de Bakassi alors qu’ils se trouvaient à bord d’u bateau, qui travaillait dans le secteur pétrolier.
L’enlèvement avait été revendiqué par les Combattants de la Liberté de Bakassi (Bakassi Freedom Fighters, BFF), qui n’ont jamais révélé publiquement leurs demandes.
La libération des otages a fait suite à « des discussions entre les autorités du Cameroun et les ravisseurs. Il n’y a pas eu d’opération » et la France n’a « pas versé de rançon« , a fait savoir le Quai d’Orsay.
La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et en gaz, est une région de mangrove instable dans le delta du fleuve Niger, où de nombreux groupes armés sont actifs. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août, après quinze ans d’un différend frontalier. Les Bkassi Freedom Fighters estiment que cette rétrocession s’est faite sans consulter les populations.