
6 mois de travail sur les 24 derniers mois
Pour ouvrir droit à indemnisation, il faudra désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois (période de référence), quand aujourd'hui ce sont 4 mois sur les 28 derniers mois. Les plus de 53 ans bénéficieront d'une période de référence de 36 mois.
La durée minimale d'indemnisation passe aussi de quatre à six mois. La durée maximale reste de deux ans pour les moins de 53 ans, deux ans et demi pour les 53-55 ans, trois ans pour les plus de 55 ans.
Le seuil de rechargement des droits passera de 1 mois à 6 mois de travail pendant la période de chômage.
Les travailleurs "permittents" verront leur allocation baisser
A ce jour, la durée d'indemnisation est calculée sur le nombre de jours travaillés pendant la période de référence (multipliés par 1,4). Au 1er novembre, cette durée sera égale au nombre de jours de l'année, à partir du premier jour d'emploi pendant la période de référence jusqu'au terme de celle-ci.
Ainsi, les personnes ayant travaillé de manière fractionnée pendant leur période d'affiliation (alternant CDD courts et inactivité) auront une indemnisation potentiellement plus longue mais aussi d'un montant mensuel plus faible. En effet, à partir du 1er avril, le "salaire journalier de référence" sera obtenu en divisant les salaires de la période de référence par l'ensemble des jours à partir du premier jour d'emploi, non plus les seuls jours travaillés.
Dégressivité pour les hauts salaires
Les personnes qui avaient un salaire supérieur à 4500€ brut par mois verront leur allocation réduite de 30% après 6 mois d'indemnisation, avec un plancher de 2261€ net, excepté les salariés de plus de 57 ans. Le plafond maximal d'indemnisation demeure de 6615€ net.
De nouveaux droits pour les démissionnaires et les indépendants
Des droits seront ouverts pour les démissionnaires, à condition d'avoir un projet de reconversion jugé cohérent par une commission paritaire interprofessionnelle.
Les indépendants auront droit à un forfait de 800€ par mois pendant 6 mois, si et seulement si leur société est liquidée, et à la condition que leur activité ait généré un minimum de 10 000€ de revenus par an durant les deux années précédant la liquidation. Ainsi, la plupart des auto-entrepreneurs n'auront pas droit à l'allocation chômage.