
Hier soir tambours, roulèrs et autres ukulélés ont fait vibrer les murs de la Cité de la Musique, à Paris. "Mission atteinte, nous avons su capter le public pour passer un moment de fête", s’est félicité Philippe Mroimana, manager du groupe Tambours Sacrés qui a ouvert les festivités.
Il est vrai que, malgré l’acoustique de qualité moyenne offerte par le hall du bâtiment, qu’ils soient venus découvrir ou simplement danser sur nos séga et maloya trop rarement mis à l’honneur, les Réunionnais, comme les Métropolitains, ont été enchantés par ce moment d’évasion musicale.
Moment "magique" pour les uns, "trop bel" pour les autres. "C’est dommage que les artistes se soient exprimés en créole", a toutefois regretté Vincent, qui aurait aimé comprendre les messages d’Urbain Philéas et de Gramoun Sello dont il a beaucoup apprécié le talent.
Ce cycle de concerts ayant pour thème "Une île, un monde", sa vocation est également de montrer la multiculturalité des peuples de l’Océan Indien. Cet après-midi, ce sont les Traditions de Mayotte qui occuperont la scène avec, notamment, le Deba, pratique exclusive des femmes. "Sans doute une première que la musique mahoraise soit mise en avant dans une telle Institution", selon Alain Weber, conseiller en musique du monde à la Cité de la Musique.