
Ces élections municipales du 1er tour ont été un cirque, une mascarade : un peu moins de 40 % des électeurs sont allés voter…
Électeur dans le chef-lieu, le second tour annoncé pour le 28 juin 2020 risque bien d’être d’une grande inutilité avec les mêmes qui seraient réélus.
Il n'y aura pas de surprise. La guerre des ténors de la politique locale verra s'affronter au second tour l'ex-ministre de l’Outre-Mer, le président du conseil régional et la sénatrice.
Que retenir de ces candidatures ?
Annette-Bareigts : un couple bizarre (A moins B = … ) , avec dans les premiers de la liste (au 8e rang) la présence de l’ancien maire, ce qui laisse présager qu'il continuerait à tirer les ficelles en coulisses en cas de victoire, même s'il n'occupait plus le fauteuil de premier magistrat.
Au sujet de la distribution par l’ancien maire de cette carte postale électoralo-sanitaire, le très bon maire aurait-il réquisitionné des employés municipaux pour remplacer les étiquettes des masques fabriqués localement par un mot doux signé à son successeur, le tout accompagné de la mention « Tricoté en chef-lieu », « Et c’est moi qui l’ai fait !! » … « Voyez comme je suis bon ! »
Dans les foyers, il se dit que nous serons enfin débarrassés de ces professionnels de l’inaction, car le PS sera demain un groupuscule sans moyens.
La tête de liste PS "Saint-Denis pour tous" obtient 42,70 % des suffrages exprimés. Avec une participation faible, cette dernière se voyait probablement élue dès le 1er tour.
Ce serait un cauchemar que le PS continue à tenir les rênes de la commune de Saint-Denis. Ericka a des qualités, mais pas au point de devenir maire ! Rappelez-vous, [en 2016] elle marchait sur l'eau, elle était carrément « habitée », elle qui allait bientôt être nommée ministre de l’Outre-Mer.
Quant à Didier Robert, on se demande toujours ce qu’il est allé faire dans cette galère municipale à Saint-Denis, en obtenant 24,88 % des suffrages exprimés. Il aurait pu tout simplement concentrer son énergie sur la Région.
« Je suis candidat aux élections municipales des 15 et 22 mars », une erreur politique. Pique-nique du dimanche 15 décembre à la Trinité à Saint-Denis : ce jour-là, 3 000 personnes étaient attendues. Il n’y en a eu que quelques centaines.
L’objectif pour Didier Robert était de totaliser au moins 40 % des suffrages et de placer des hommes à lui pour les scrutins à venir (départementales). Il a croisé le fer avec Nassimah Dindar dans le chef-lieu, seul moyen de savoir une bonne fois pour toutes, qui est le plus populaire, électoralement parlant. La réponse des électeurs a été cash.
Depuis 2010 à son arrivée à la tête de la Région, la collectivité s'est substituée à l'État dans le versement d’une subvention déguisée aux compagnies aériennes (la continuité territoriale). Didier Robert a utilisé cette aide pour se construire une popularité.
Le carnaval : ce communiqué de Didier Robert, annonçant sans sourciller qu’il allait suspendre sa campagne électorale et qu’en raison du coronavirus, il allait refuser de mener campagne si le second tour était maintenu. Un gros coup de com’.
Le désastre de la nouvelle route du littoral, son chemin de croix, repose sur toute une série de malhonnêtetés.
Enquête publique bidon dès 2004, sous Paul Vergès. Les projets autres qu’en mer ont été impitoyablement rejetés.
Alors un jour ou l'autre il faudra se rendre à l'évidence : Didier Robert va devoir abdiquer. Mais pas sûr que le courage soit de mise en cette période de campagne d’élections municipales puis régionales
Nassimah Dindar estime que, malgré quelques "ratés", son bilan est plutôt positif : "Des erreurs, des ratés, des choses qu'avec le recul j'aurais mieux faites ou faites différemment “.
Les années vont être marquées par quelques événements sociaux qui vont venir fragiliser son image, à l'instar de la liquidation de l'Arast (Association régionale d'accompagnement social territorialisé) mais aussi celui de l'Adi (Agence départementale d'insertion) ou encore, plus récemment, par les affaires judiciaires du foyer de l'enfance de Terre-Rouge et Panshbaya. Sa magnifique villa…
Elle obtient le soutien du parti d'Emmanuel Macron, puis plus récemment, elle disait à qui voulait l'entendre qu'elle voulait faire perdre Didier Robert, ce qui l'a poussée à aller proposer à Gilbert Annette de présenter au premier tour une liste aux municipales à St-Denis pour piquer des voix au président de la Région, avant de fusionner avec la liste socialiste au second tour.
Puis, découvrant en faisant du terrain que Gilbert Annette était en perte de vitesse totale, elle n'a pas hésité à aller proposer, sans aucune pudeur, au même Didier Robert de faire liste commune avec lui. Ce qui lui a valu une fin de non-recevoir polie, mais ferme.
Son résultat du 1er tour : elle obtient 13,01% des suffrages exprimés, la messe est dite.
Concernant la date du second tour des municipales de 2020 (fin juin ou septembre-octobre), ces élections se tiendront dans les 4 800 communes n’ayant pas élu un conseil municipal au complet le 15 mars.
Le gouvernement a donc choisi de ne pas attendre l’avis du Conseil scientifique qui devait être délivré avant le 23 mai sur la faisabilité d’un second tour des municipales en juin. Des sources gouvernementales concordantes jugent que cette date était de toute façon entourée de « trop d’incertitudes au plan sanitaire, mais également au plan juridique ». « Le Conseil d’État pourrait donc s’y opposer », juge un membre de l’exécutif.
Au-delà du droit, l’interrogation est de nature politique : est-il opportun de tenir un deuxième tour de scrutin entre deux mois et trois mois et demi après le premier, alors que les contextes locaux et nationaux seront totalement différents de ceux du 22 mars ? Le bon choix dans le chef-lieu va être une arnaque…
Pour éviter absolument que le second tour des municipales soit une seconde arnaque, il serait préférable qu’il ait lieu en mars 2021, en même temps que les départementales et les régionales.
« Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action ».
Victor Hugo
Un actif « Front populaire »