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Les morts se portent bien

N’étant pas académicien, mais un peu statisticien et épidémiologiste, je feuillette les rapports de l’INSEE et découvre la mortalité en France en 2017. Les médias rapportant les communiqués officiels et indispensables, il leur est difficile d’expliquer les 603000 morts en France. Chiffre record. Nous sommes en France, pas en guerre, et en excellente santé… Alors ? […]

Ecrit par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID – le lundi 05 novembre 2018 à 18H00

N’étant pas académicien, mais un peu statisticien et épidémiologiste, je feuillette les rapports de l’INSEE et découvre la mortalité en France en 2017. Les médias rapportant les communiqués officiels et indispensables, il leur est difficile d’expliquer les 603000 morts en France. Chiffre record. Nous sommes en France, pas en guerre, et en excellente santé… Alors ?

L’explication du noble institut de la statistique et des sciences économiques, en réponse à mon inquiétude, est de dire que la génération des baby-boomers, profuse dans l’après-guerre, arrive à l’âge du trépas, et que la grippe a été bien dure l’année dernière. Reste l’âge moyen des décès.

Selon l’INSEE, Les hommes sont morts à 76 ans, et les femmes à 83 ans. Or l’espérance de vie à la naissance, en France, est de 79.5 ans pour les hommes et 85.4 ans pour les femmes. Quelque chose ne va pas. Dans le premier cas, certes, ces morts sont réelles, pas dans le deuxième, qui ne sont qu’hypothèses. Les deux données ne sont pas comparables. Par exemple, on gagne plus en espérance de vie en diminuant la mortalité infantile. Mais alors : espérer que l’âge de la mort continue de reculer n’est-il pas une utopie, pardon aux sages du noble institut ?

Car enfin les morts d’aujourd’hui, nés avant ou juste après la deuxième guerre mondiale, n’ont jamais été, dans leur tendre enfance, exposés massivement à la soupe chimique dans laquelle nous baignons de nos jours. Alors prétendre que, sur la foi de savant.e.s courbes et calculs, l’espérance de vie continue de croître, est-ce de la science statistique ? Personnellement je m’attache à un autre indice : l’EVSI, ou espérance de vie sans incapacité, qui est celui de l’Union Européenne. Elle définit la part de vie restante en bonne santé. L’EVSI en France stagne depuis 15 ans, ou pire diminue lentement, depuis 2007. Je vous en ai déjà parlé le 20 mars 2017, et mon pote Christophe de Jaeger, un coreligionnaire de la faculté de Broussais dans les années 80, spécialisé dans la physiologie de la vieillesse, dans Atlantico, le 23 juin 2013. Elle diminue franchement en Grande-Bretagne malgré l’arrivée massive de jeunes travailleurs migrants polonais en bonne santé. L’espérance de vie tout court diminue depuis 10 ans maintenant aux Etats-Unis. On dit que c’est lié aux maladies métaboliques. Or les molécules de la soupe chimique sont pratiquement toutes des perturbateurs endocriniens. Tout ceci malgré des débauches de technicité médicale et thérapeutique.

Devant le silence médiatique, on s’en fout vraiment ? Pas si sûr…

www.aid97400.re

 

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