Lundi matin, en face des Roches Noires, deux requins bouledogues sont en visuel mais pas assez proches pour y apposer les fameuses balises émettrices sur l’aileron dorsal des squales. Voici le seul élément qui filtrera de la part de Georges Masanelli, président du comité régional de la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM).
Sur les autres sorties en mer prévues aujourd’hui et celles de la semaine, aucun détail ne sera donné. La discrétion semble être le mot d’ordre général à l’adresse des médias. « Monsieur Buyle est très strict là-dessus : pour qu’il puisse faire son travail dans de bonnes conditions, il ne diffuse pas d’informations ». Un bilan de la campagne de l’apnéiste est tout de même envisagé avant son départ de la Réunion, concède la FFESSM.
La pédagogie plus que des résultats coûte que coûte
Des seuls éléments confirmés par les plus proches des sorties marquages, le champion d’apnée est le premier de cordée. Autour de lui, cinq à six autres plongeurs le suivent pour apprendre: « A tour de rôle, car certains travaillent à côté et c’est donc en fonction de la disponibilité de chacun ».
La mission de Frédéric Buyle est restreinte dans le temps. Il doit en effet repartir le 4 décembre. D’ici là, « il s’agit de garder la compétence localement pour que les plongeurs qui se sentent capables de poursuivre les marquages apprennent à ses côtés », ajoutera le président du comité de plongée.
C’est évidement sur l’aspect « pédagogique » de sa venue que le président du comité insiste. Un recentrage qui écarte du coup légèrement l’objectif absolu de marquage de 10 requins. « Si on peut tagguer, on tagguera (terme désigné pour définir l’implantation des balises sur les requins, ndlr). En tout cas, la venue de monsieur Buyle n’a pas, du moins de notre part, d’objet scientifique. Bien sûr, si nous pouvons aider le programme de l’IRD, nous le ferons », explique Georges Masanelli.
Enfin, et même s’il est arrivé dans la nuit dimanche sur notre île, l’autre apnéiste Willian Winram a également participé à la première sortie de lundi. « Oui, il est arrivé lundi à 1h du matin et était à l’eau dès 8h », sourit le président du comité.