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Les maraîchers de Dos D’Ane prêts à cotiser pour les mois de calamités

Malgré son passage ultra rapide, Dumile a été un cyclone « ravageur sur les maraîchages », concède ce matin Roland Robert, maire de la Possession. En visite ce matin à Dos D’âne chez des agriculteurs, l’élu, également conseiller général, est venu sonder une profession qui ne demande qu’à travailler. « On n’est pas en attente de subventions, mais […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 09 janvier 2013 à 15H27

Malgré son passage ultra rapide, Dumile a été un cyclone « ravageur sur les maraîchages », concède ce matin Roland Robert, maire de la Possession. En visite ce matin à Dos D’âne chez des agriculteurs, l’élu, également conseiller général, est venu sonder une profession qui ne demande qu’à travailler.

« On n’est pas en attente de subventions, mais nous souhaitons redémarrer la culture », expriment les professionnels présents. Une idée forte est ressortie des doléances : la mise en place d’une caisse spéciale de congés payés pour que les agriculteurs puissent suspendre leur activité aux mois de janvier et février.

Ce créneau très précis du calendrier ne date pas de Dumile, disons que le cyclone est venu amplifier le phénomène. « Qu’il y ait cyclone ou pas, on ne dégage aucun bénéfice des mois de janvier et février », assure Cyril Bergeret, maraîcher en salades et brèdes principalement depuis 25 ans. La raison est simple : si ce n’est pas la chaleur qui fait mourir les plantations fragiles, ce sont soit de trop fortes pluies soit des forts vents qui anéantissent la culture résume Marie-Jo Bousicaux, présidente du syndicat des irrigants et agriculteurs de Dos d’Ane. Bref, deux mois maudits dans l’année.

 

La protection sous serre est, pour eux, une fausse solution: « On a été obligés de débâcher avant le cyclone. C’est simple : soit on laisse la bâche pour protéger les cultures et on la perd avec le vent, soit on débâche et on perd la culture ». Investir dans des serres solides, en verre par exemple, viendrait tout bonnement endetter l’exploitant sur plusieurs années.

Retour à la normale « début mars »

Alors, sous la houlette du syndicat, les maraîchers se disent prêts à cotiser sur les bons mois pour pouvoir traverser sans difficulté cette période. Cette idée, sans doute partagée par d’autres maraîchers dans l’île, doit maintenant fédérer plus de professionnels. A condition que « Jean-Yves Minatchy et la Chambre d’agriculture veuille bien regarder au-delà de la sacro-sainte culture de la canne, glisse un maraîcher en passant. Normal, Minatchy est planteur de canne ». Le message est passé.

« En ce qui me concerne, j’ai du perdre pour environ 10 à 15.000 euros », témoigne Cyril Bergeret qui, en complément d’activité, a ouvert une table d’hôte dans ce coin tranquille des hauts de la Possesison.

Les brèdes et les radis devraient de nouveau inonder le marché dans quatre semaines. Plus lent sera le retour de la salade, du chou fleur ou du brocolis. « Comptez fin février, début mars », avancent avec beaucoup de réserve des maraîchers volontaires.

 

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