

A l’instigation du Premier président de la Cour des comptes, le gouvernement a en effet décidé de supprimer, si ce texte était adopté, au minimum un tiers des Chambres régionales des comptes (CRC). Pour l'intersyndicale, les institutions "survivantes" seront mises "à la diète en réduisant dans des proportions inacceptables le portefeuille des comptes des collectivités territoriales qu’elles contrôlent".
Tout naturellement, les syndicats estiment que "le rôle des juridictions financières locales est essentiel pour veiller au bon emploi des fonds publics et pour réguler les excès de la démocratie locale".
Appel à la mobilisation lundi 14 novembre
Selon Marie-Christine Tizon, première conseillère et déléguée locale du Syndicat des juridictions financières (SJF) de la CRC de la Réunion et de Mayotte, la nature du texte actuel engendrera un "relèvement des seuils d’apurement des comptes locaux", ce qui "réduira de façon importante le nombre des contrôles financiers sur les collectivités territoriales et les établissements publics locaux".
Quant à la sensible diminution du nombre de Chambres régionales des comptes (aujourd’hui 27 CRC en métropole et dans les DOM soit une CRC par région administrative) et le passage à 20 CRC au maximum, elle n'aboutira qu'à une "inégalité des territoires devant les contrôles financiers".
La responsable syndicale soutient que la mobilisation des agents réunionnais, comme métropolitains, verra jour à partir de lundi prochain: "Nous appelons à une journée d'action le 14 novembre prochain afin de rappeler aux parlementaires comme aux contribuables l'importance de sauvegarder le contrôle financier local effectué par les CRC".