Le Président de la République envisage donc la disparition des juges d'instruction, et leur remplacement par des juges de l'instruction.
Au delà du jeu de mots, il faut bien être conscient que c'est à un des fondements du système judiciaire "à la Française" auquel on s'apprête à toucher.
Je ne ferai pas partie de ceux qui hurlent au loup, alors qu'on n'a pas encore le détail du projet présidentiel. J'attendrai d'en savoir plus pour donner mon avis.
Nul ne conteste cependant que le système actuel doive être réformé, et la tragédie d'Outreau est là pour le rappeler à ceux qui en douteraient.
Mais il faut aussi reconnaitre que tout n'est pas négatif dans notre système, et qu'il convient "de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain", comme on dit familièrement...
Le juge d'instruction a une qualité qui est aussi son point faible : son indépendance par rapport au Ministère de la Justice, et donc du gouvernement... Ce qui signifie aussi que, s'il "pète un câble" comme celui d'Outreau, on dispose de peu de moyens pour le contrôler...
Mais faut-il pour autant tout remettre en cause?
Je n'ai rien contre le projet de Nicolas Sarkozy à deux conditions : que le magistrat du Parquet (qui s'apprête à remplacer le juge d'instruction) soit totalement indépendant de la Chancellerie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et que l'on prévoie un système garantissant l'égalité de tous les citoyens en cas de mise en cause.
Il ne faudrait pas arriver à une Justice pour les pauvres et une autre pour les riches, une Justice dans laquelle un mis en cause aisé pourrait se payer une armée de détectives privés comme aux Etats-Unis pour chercher les preuves de son innocence, alors que le justiciable moyen n'aurait pas les moyens de réellement se défendre...
Combien de plaintes sont aujourd'hui classées sans suite par les magistrats du Parquet, par manque de moyens?
Combien de plaintes visant des politiques sont aujourd'hui classées sans suite par les magistrats du Parquet, pour ne pas déplaire au pouvoir en place?
Le principal problème de la Justice est moins l'indépendance du juge d'instruction, comme semble le penser Nicolas Sarkozy, que le manque flagrant de juges, de greffiers, de secrétaires...
Et en amont, le manque d'effectifs des services de police et de gendarmerie spécialisés dans les enquêtes financières et économiques.
Au point qu'on est en droit de se demander si cette pénurie de spécialistes n'est pas voulue par les politiques en place, toutes tendances confondues...
Au delà du jeu de mots, il faut bien être conscient que c'est à un des fondements du système judiciaire "à la Française" auquel on s'apprête à toucher.
Je ne ferai pas partie de ceux qui hurlent au loup, alors qu'on n'a pas encore le détail du projet présidentiel. J'attendrai d'en savoir plus pour donner mon avis.
Nul ne conteste cependant que le système actuel doive être réformé, et la tragédie d'Outreau est là pour le rappeler à ceux qui en douteraient.
Mais il faut aussi reconnaitre que tout n'est pas négatif dans notre système, et qu'il convient "de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain", comme on dit familièrement...
Le juge d'instruction a une qualité qui est aussi son point faible : son indépendance par rapport au Ministère de la Justice, et donc du gouvernement... Ce qui signifie aussi que, s'il "pète un câble" comme celui d'Outreau, on dispose de peu de moyens pour le contrôler...
Mais faut-il pour autant tout remettre en cause?
Je n'ai rien contre le projet de Nicolas Sarkozy à deux conditions : que le magistrat du Parquet (qui s'apprête à remplacer le juge d'instruction) soit totalement indépendant de la Chancellerie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et que l'on prévoie un système garantissant l'égalité de tous les citoyens en cas de mise en cause.
Il ne faudrait pas arriver à une Justice pour les pauvres et une autre pour les riches, une Justice dans laquelle un mis en cause aisé pourrait se payer une armée de détectives privés comme aux Etats-Unis pour chercher les preuves de son innocence, alors que le justiciable moyen n'aurait pas les moyens de réellement se défendre...
Combien de plaintes sont aujourd'hui classées sans suite par les magistrats du Parquet, par manque de moyens?
Combien de plaintes visant des politiques sont aujourd'hui classées sans suite par les magistrats du Parquet, pour ne pas déplaire au pouvoir en place?
Le principal problème de la Justice est moins l'indépendance du juge d'instruction, comme semble le penser Nicolas Sarkozy, que le manque flagrant de juges, de greffiers, de secrétaires...
Et en amont, le manque d'effectifs des services de police et de gendarmerie spécialisés dans les enquêtes financières et économiques.
Au point qu'on est en droit de se demander si cette pénurie de spécialistes n'est pas voulue par les politiques en place, toutes tendances confondues...