Réunis en début de soirée du côté de Saint-Louis, une trentaine de planteurs adhérents au syndicat des « Jeunes agriculteurs » s’apprêtent à visiter les infrastructures de l’usine du Gol. Mais ce que veut réellement la troisième force syndicale agricole de la Réunion, représentée ce mercredi par Bruno Robert, c’est exister au sein de la filière cannes à travers un objectif : apporter une contribution et être une force de propositions et de réflexions sur une filière qui a de l’avenir mais qui manque peut-être d’ambitions.
« Libérer la production de cannes à la Réunion«
L’année 2011 sera à coup sûr l’année du renouveau pour le syndicat des jeunes agriculteurs. Il faut dire que, depuis l’élection d’une nouvelle équipe, le ton est donné. « Nous allons entamer une réflexion globale sur la filière, son avenir, ses possibilités. Nous serons volontaires et proposerons des pistes dans le cadre de la révision, à mi-parcours, de la Convention Canne. Il faudra compter avec nous » explique Bruno Robert. Une des pistes retenues, l’augmentation de la capacité de production et de traitement de la canne. « Nous aimons notre travail mais nous souhaiterions libérer la production de cannes qui peut atteindre 2,5 millions de tonnes par an. Nous pouvons produire plus de cannes, plus de sucre, plus de mélasse et plus de biomasse » poursuit le « jeune agriculteur ».
Pour ce faire, le syndicat estime qu’il est de la volonté commune de tous les acteurs de la filière de se donner les moyens de leurs ambitions. « Il y a de nouvelles variétés de cannes plus productives. Nous pouvons travailler sur du volume avec les nouvelles coupeuses mécaniques et autres moyens progressivement mis en place. Il faut également préparer 2014 mais pour cela, les industriels doivent s’adapter » estime Bruno Robert qui considère que l’arrivée de Tereos à la Réunion est une « opportunité » et une « bonne chose« . Mais une donnée semble désormais primordiale pour le syndicat des « Jeunes agriculteurs », seule une volonté commune dédiée à faire avancer la filière permettra d’atteindre ces objectifs. Des objectifs qui restent très ambitieux quand on sait que la production n’excèdera pas les 1,9 millions de tonnes en clôture de campagne.