

Autour de Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, les conseillers généraux Emmanuel Hoarau, Jean Claude Fidji, Ibrahim Dindar, Thierry Robert, Robert Nativel et Joseph Sinimalé ont refait un historique de la structure Arast et réaffirmé leur position sur le dossier.
Une intervention faite dans l'urgence pour "intervenir" sur les différentes informations qui circulent dans la presse. "Des informations et différentes propositions erronées circulent. Le Conseil général doit intervenir, la présidente doit intervenir. Nous avons pris de manière responsable des engagements sur la fin de l'Arast", explique Nassimah Dindar.
Concrètement le Conseil général a mandaté le paiement de ses indemnités concernant le jugement de Saint-Pierre. "Un paiement qui devrait intervenir lundi ou mardi en fonction des banques", souligne Me Belot, avocat du Département. Un paiement qui concernera 90 salariés sur les 128 concernés par le jugement du tribunal de Saint-Pierre.
Une question revient dans toutes les bouches depuis le début de la conférence de presse : Pourquoi ne pas avoir payé les indemnités alors que le département avait été condamné à payer à titre exécutoire (ndlr : immédiatement) les indemnités aux ex-salariés au mois de novembre 2010 ? "Après le jugement, les délégués syndicaux ne sont pas venus me voir. Ce n'est pas à un débiteur d'aller voir ses créanciers pour le payer", rappelle Me Belot. Mais pour une fois ces "créanciers" ne sont pas des entreprises comme c'est le cas généralement, mais bien des êtres humains… `
"On fait passer le Département pour une collectivité qui ne fait pas dans le social"
En tout le mandatement est de l'ordre de 762.000 euros, dont 650.000 ont été mandatés dès aujourd'hui. "C'est Me Belot qui a pris la décision de contacter les syndicats à Saint-Pierre", souligne Nassimah Dindar.
"Est-ce que l'on doit se justifier de l'insuffisance de leur défenseur. Après le paiement des indemnités on verra ce qui se passe devant le portail, on verra si la manifestation cesse (…). Mais le fond du problème, ce ne sont pas les saint-pierrois", lâche furieux Ibrahim Dindar, vice-président au Conseil général.
De nouveau la récupération politique est au coeur des débats. "C'est de la récupération politique (…). On utilise la misère de ces ex-salariés parce que nous sommes proche des échéances électorales (ndlr : les législatives)", souligne Nassimah Dindar. Sont visés par la présidente du Conseil général, les élus de l'opposition d'Objectif Réunion, notamment Stéphane Fouassin, candidat aux prochaines législatives. "On fait passer le Département pour une collectivité qui ne fait pas dans le social", ajoute-t-elle.
Mais dorénavant parler ou tenir une médiation n'est plus d'actualité, le Département et l'AGS ayant tous deux interjetés appel dans les deux décisions de Saint-Denis et Saint-Pierre, le dossier Arast est "dans les tribunaux", explique Ibrahim Dindar.
"Récupération politique"
"On n'a pas d'autres solutions, on ne va pas faire perdre du temps aux personnes", souligne la présidente du Conseil général. Pour résumer, 90 des 128 salariés qui ont obtenu gain de cause au prud'hommes de Saint-Pierre vont recevoir leurs indemnités de licenciement, lundi ou mardi.
Pour le combat mené devant le portail du Palais de la Source, depuis trois semaines, il s'agit de "récupération politique", l'UMP en tête. "Nous ne sommes pas responsables de cette faillite (...) J'essaye vainement dans ce dossier de vous expliquer que nous avons eu à faire avec un partenaire associatif défaillant", conclut de son côté Ibrahim Dindar.
Pour le reste, les dossiers sont devant les tribunaux et les discussions s'arrêteront là...