
KPMG, premier groupe français d'audit et de conseil, s'est penché sur l'hôtellerie dans les départements d'Outremer. Dans cette note, le cabinet s'est intéressé aux "ratios des exploitations hôtelières" pour les Antilles et la Réunion. En tout, ce sont 4.183 chambres qui ont servi de panel, ce qui représente 55,5% du parc hôtelier classé de ces territoires.
Une étude sans ambiguïté et qui met en avant la "perte de lits touristiques" et le "vieillissement des produits". Pour le cabinet KPMG, l'hôtellerie des départements d'Outremer est à la "recherche d'un second souffle". "La capacité d’accueil des Outremer souffre des fermetures successives de nombreux complexes emblématiques du développement touristique de ces îles. Le temps des complexes hôteliers adossés à des enseignes internationales est révolu. Seules se maintiennent des marques franco-françaises localisées sur des sites de qualité", peut-on lire dans la note.
Des marchés qui subissent le "renforcement de la concurrence de destinations voisines" ou des événements comme les "conflits sociaux" aux Antilles ou la crise du chikungunya à la Réunion. "Ce sont plusieurs milliers de lits touristiques qui sont sortis du marché : entre 2001 et 2013, la Réunion a perdu 1380 lits hôteliers. Sur la même période, la Martinique a vu son parc fondre de plus de 2.000 chambres et la Guadeloupe de plus de 1.500 chambres", ajoute le cabinet KPMG.
La masse salariale trop importante
Si les performances commerciales sont "plutôt soutenues", le résultat d'exploitation reste "modéré". Dans l'étude, KPMG fait ressortir que les hôtels des départements d'Outremer ont un taux d'occupation et des prix moyens "proches" de ceux constatés sur le marché métropolitain. "En revanche, le résultat brut d'exploitation ne traduit pas ces bonnes performances commerciales", souligne le cabinet d'audit.
Dans sa note, le résultat brut d'exploitation ressort à un "niveau très inférieur" à celui constaté en métropole. A titre de comparaison, ce résultat est de 12,2% du chiffre d'affaires là où pour des hôtels de catégorie similaire en métropole il est de 30 à 32 % du chiffre d'affaires.
Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer cette disparité. Un élément majeur est pointé du doigt, la masse salariale trop importante accompagnée d'une "faible productivité du travail et ce malgré les aides dont disposent les exploitations", explique KPMG. "Malgré les aides dont les hôteliers des DOM sont bénéficiaires, la masse salariale continue de constituer un frein majeur à la rentabilité. Celle-ci pèse beaucoup dans l’exploitation et la rentabilité en comparaison des ratios constatés dans l’hôtellerie métropolitaine (et plus encore en comparaison de l’hôtellerie des destinations concurrentes)", peut-on lire.
Malgré une rentabilité des exploitations "minorée", les performances restent satisfaisantes pour l'hôtellerie dans les départements d'Outremer. "Les perspectives de rentabilité théorique du secteur pourraient freiner l’investissement et les projets. À l’inverse, ces marchés semblent être observés par de nombreux investisseurs qui travaillent à l’émergence de nouveaux concepts", conclut le cabinet KPMG.
Une étude sans ambiguïté et qui met en avant la "perte de lits touristiques" et le "vieillissement des produits". Pour le cabinet KPMG, l'hôtellerie des départements d'Outremer est à la "recherche d'un second souffle". "La capacité d’accueil des Outremer souffre des fermetures successives de nombreux complexes emblématiques du développement touristique de ces îles. Le temps des complexes hôteliers adossés à des enseignes internationales est révolu. Seules se maintiennent des marques franco-françaises localisées sur des sites de qualité", peut-on lire dans la note.
Des marchés qui subissent le "renforcement de la concurrence de destinations voisines" ou des événements comme les "conflits sociaux" aux Antilles ou la crise du chikungunya à la Réunion. "Ce sont plusieurs milliers de lits touristiques qui sont sortis du marché : entre 2001 et 2013, la Réunion a perdu 1380 lits hôteliers. Sur la même période, la Martinique a vu son parc fondre de plus de 2.000 chambres et la Guadeloupe de plus de 1.500 chambres", ajoute le cabinet KPMG.
La masse salariale trop importante
Si les performances commerciales sont "plutôt soutenues", le résultat d'exploitation reste "modéré". Dans l'étude, KPMG fait ressortir que les hôtels des départements d'Outremer ont un taux d'occupation et des prix moyens "proches" de ceux constatés sur le marché métropolitain. "En revanche, le résultat brut d'exploitation ne traduit pas ces bonnes performances commerciales", souligne le cabinet d'audit.
Dans sa note, le résultat brut d'exploitation ressort à un "niveau très inférieur" à celui constaté en métropole. A titre de comparaison, ce résultat est de 12,2% du chiffre d'affaires là où pour des hôtels de catégorie similaire en métropole il est de 30 à 32 % du chiffre d'affaires.
Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer cette disparité. Un élément majeur est pointé du doigt, la masse salariale trop importante accompagnée d'une "faible productivité du travail et ce malgré les aides dont disposent les exploitations", explique KPMG. "Malgré les aides dont les hôteliers des DOM sont bénéficiaires, la masse salariale continue de constituer un frein majeur à la rentabilité. Celle-ci pèse beaucoup dans l’exploitation et la rentabilité en comparaison des ratios constatés dans l’hôtellerie métropolitaine (et plus encore en comparaison de l’hôtellerie des destinations concurrentes)", peut-on lire.
Malgré une rentabilité des exploitations "minorée", les performances restent satisfaisantes pour l'hôtellerie dans les départements d'Outremer. "Les perspectives de rentabilité théorique du secteur pourraient freiner l’investissement et les projets. À l’inverse, ces marchés semblent être observés par de nombreux investisseurs qui travaillent à l’émergence de nouveaux concepts", conclut le cabinet KPMG.